Faut-il révéler son homosexualité à ses élèves lorsqu’on est enseignant ? C’est l’un des débats qui secouent la Belgique depuis quelques jours. Tout a débuté lorsque David Degreef, futur enseignant en primaire dans une école de la Ville de Bruxelles, s’est vu demander par sa directrice de ne pas dévoiler son homosexualité à l’école.
« Je suis d’accord qu’un professeur doit faire preuve de neutralité, mais qu’est-ce que cela signifie ? Il me semble évident qu’il ne parle pas de ses préférences politiques ou religieuses. Mais là, il s’agit de choix. L’orientation sexuelle n’est pas un choix. Je ne peux pas me changer. Je suis né homosexuel, même si alors je m’en rendais évidemment pas compte. Et puis, comment enseigner aux enfants à être et rester eux-mêmes, lorsqu’on m’interdit déjà à moi de le faire ? »
Lieven Boeve, le directeur général du secrétariat flamand pour l’enseignement catholique, et Raymonda Verdyck, administratrice déléguée de l’enseignement de la communauté flamande (GO), ont exprimé leur soutien à l’égard du jeune enseignant. « Qu’on aime les hommes ou les femmes n’a aucun rapport avec la neutralité » a affirmé Verdyck.
Au cours de sa carrière professionnelle, Degreef n’avait encore jamais vécu son orientation sexuelle comme un « problème ». « Le problème est que certaines personnes d’imaginent que je me promènerais avec des drapeaux arc-en-ciel et des plumes, alors que ce n’est évidemment pas le cas. Pour moi, déclarer ouvertement mon homosexualité signifie simplement que je peux parler de ma relation avec mon mari ».
Le jeune homme, choqué, a publié un texte sur sa page Facebook, pour expliquer que, pour cette raison, il n’accepterait pas de travailler pour cette école. « Je suis fier que tout le monde sache qui je suis », y dit-il en substance.
Degreef estime qu’il s’agit d’une occasion manquée pour les élèves. « J’aurais pu leur montrer qu’il n’y a pas de différences entre les professeurs hétéro- et homosexuels. Ils ont le droit de connaître toutes les options, sans juger du bien ou du mal » explique-t-il. « La réaction de Huygens est tout sauf neutre. Il me juge. Si j’étais marié avec une femme, il n’y aurait pas le moindre problème » estime-t-il.
Ce témoignage a suscité beaucoup de réactions, au nord du pays. Le directeur général de l’instruction publique de la Ville de Bruxelles, Charles Huygen, a donné raison à la directrice de l’école, affirmant que la neutralité faisait partie de la fonction d’enseignant. « Nous conseillons aux professeurs d’être prudents dans les discussions sur la vie privée, que ce soit à propos des croyances religieuses, des orientations politiques ou sexuelles », déclarait-il, en regrettant que l’enseignant n’ait pas sollicité une discussion avec sa directrice ou avec l’administration de l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles.
Mais tout le monde ne semble pas d’accord avec Charles Huygens. Raymonda Verdyck et Lieven Boeve, respectivement responsables de l’enseignement officiel flamand et de l’enseignement catholique, ont également réagi suite à cette polémique.
Pour Raymonda Verdyck, « aimer une femme ou un homme n’a rien à voir avec la neutralité ». « Nous avons besoin de personnes capables, et l’orientation sexuelle n’a rien à voir avec cela », dit-elle. Et elle est d’accord avec Lieven Boeve, qui affirme: « Nous engageons des professeurs pour leur professionnalisme, mais l’identité de la personne est également importante ».
>> Enkele weken geleden kreeg ik na een kort gesprek een job als leerkracht aangeboden. Ik zou meester worden van een tweede leerjaar in een schooltje te Brussel. « Het zal niet makkelijk worden. Veel armoede, geen kennis van het nederlands,… « , vertelden ze me. Dat lukt me wel dacht ik echter meteen. Jammer genoeg werd er tussen de soep en de patatten verteld dat ik niet mag vertellen WAT ik ben… Wat??? Homo dus… En getrouwd met een fantastische man. Ook niet als de kinderen er zelf naar vragen? (Want dat doen ze steeds!) Het antwoord was nee. Ik slikte even maar vooral blij met een job liep ik toch de school uit met de sleutel van mijn klasje in de hand. TROTS!
Vandaag ben ik nog TROTSER! Ik heb laten weten dat ik geen meester word. Ik ben trots op WIE ik ben. Iedereen mag dat weten. Autochtoon, allochtoon, geel met roze stippen, oud of jong, zij die er klaar voor zijn maar ook zij die hun ogen sluiten voor diversiteit. Ik kruip niet terug in de kast. Hoe kan ik kinderen leren ten allen tijde zichzelf te zijn als ik het zelf niet mag? Ik zet geen stap terug. Dat wordt al te veel gedaan, angstaanjagend veel…
Avec W. F., De Redactie et De Standaard