« Nous ne souhaitons pas nous retirer d’Ouganda. Il y a beaucoup de gens très pauvres en Ouganda qui ont besoin de notre appui. Nous continuerons à soutenir l’Ouganda mais c’est un cas bien particulier », a déclaré Jim Yong Kim à quelques journalistes à Washington.
Selon les Nations unies, l’Ouganda fait partie des pays les plus pauvres du globe. Fin février, la BM a reporté sine die un prêt de 90 millions de dollars destiné à améliorer le système de santé en Ouganda après le vote d’une loi réprimant « la promotion » de l’homosexualité, déjà passible de la prison à vie dans le pays.
« Nous devons être certains que les fonds que nous fournissons ne seront pas utilisés d’une manière qui aboutirait à discriminer une partie (…) de la population en Ouganda », a expliqué Jim Yong Kim, ajoutant attendre des éclaircissements avant « de passer à la prochaine étape ».
Mis à l’index par la communauté internationale, l’Ouganda avait répliqué en dénonçant un « chantage » exercé par la Banque mondiale et avait assuré qu’il trouverait des financements auprès d’autres institutions ou pays. Plusieurs pays – dont les Pays-Bas, la Suède, la Norvège et le Danemark – ont d’ores et déjà décidé de geler une partie de leur aide à l’Ouganda.