L’archevêque de Cantorbéry a exprimé mardi 30 juin sa « profonde inquiétude » quant aux tensions que pourrait provoquer au sein de la Communion anglicane la décision des évêques de l’Église épiscopalienne américaine d’ouvrir le mariage aux personnes homosexuelles.
Jusqu’à présent, chaque évêque décidait si ses prêtres pouvaient célébrer des mariages homosexuels ou non. Réunis lundi pour leur convention générale à Salt Lake City (Utah), les évêques de la composante américaine de l’anglicanisme, ont voté pour supprimer le vocabulaire « genré » dans la célébration du mariage, quelques jours seulement après le choix de la cour suprême américaine de légaliser le mariage homosexuel sur l’ensemble du territoire des États-Unis. Pour être suivi d’effet, ce vote de la chambre des évêques devra être confirmé par celui d’une autre instance de l’Église, la chambre des députés.
Appel à prier pour l’unité
Tout en reconnaissant « le droit de l’Église épiscopalienne à aborder des questions appropriées à son propre contexte », l’archevêque Justin Welby a déclaré que cette décision touchera la Communion anglicane dans son ensemble.
Il a exhorté à prier « pour la vie de la Communion anglicane » ainsi que « pour le renforcement des relations d’interdépendance entre les provinces, de sorte que face à la diversité et au désaccord, les anglicans puissent être une force pour la paix et cherchent à répondre à la prière du seigneur Jésus pour « que tous soient un afin que le monde croie » » (Jean 17,21).
L’Église épiscopalienne est la branche américaine de la Communion anglicane, qui regroupe 80 millions de fidèles de différentes Églises. Les relations entre les deux instances sont tendues depuis que les épiscopaliens ont élu Gene Robinson évêque du diocèse de New Hampshire en 2003, alors qu’il vivait ouvertement avec un homme.