>> A un peu moins de quatre ans de la cérémonie d’ouverture, Paris 2018 lance officiellement la campagne des Gay Games ce samedi 20 septembre dans les rues de Paris. Manuel Picaud, le co-président de Paris 2018, attend 300 participants. «Nous serons dispatchés en quatre groupes qui partiront simultanément pour une marche, à 15h, de quatre sites clés de ces futurs Gay Games», détaille-t-il. A savoir le Grand Palais, le Carreau du Temple, les Arènes de Lutèce et l’hôtel de Région. «Le point de ralliement sera à 17h sur le parvis de l’hôtel de ville»
Neuf jours de compétition, 36 sports, 15.000 participants venus de 70 pays, 7 millions d’euros de budget… les Gay Games ne devraient pas passer inaperçu. Paris sera la première ville francophone à accueillir «le plus grand événement sportif et culturel hétéro-friendly au monde», comme le définit Manuel Picaud, co-président de Paris 2018, le comité organisateur. Et pas n’importe quelle édition, puisqu’il s’agira de la dixième.
Forcément, Paris 2018 veut mettre le paquet et lance officiellement sa campagne ce samedi lors d’un défilé des bénévoles dans les rues de Paris (lire encadré). A un peu moins de quatre ans de la cérémonie d’ouverture, l’organisation semble bien avancée. Manuel Picaud a déjà bien en tête la composition de son budget. «Il se constituera à 20% de subventions. Les 80% restants seront assurés par des dons et du mécénat ou encore les frais de participations des compétiteurs.» La majorité des sites sont aussi arrêtés. La cérémonie d’ouverture se déroulera au stade Jean-Bouin, le patinage artistique à Bercy, l’athlétisme à Charlety, le tennis à Roland-Garros, la pétanque aux Arènes de Lutèce… Quant au Parvis de l’Hôtel de ville, il fera office de village de ces Gay Games.
Hétéro-friendly et ouvert à tous les niveaux
D’ici la cérémonie d’ouverture, il reste toutefois aux Gay Games à se faire connaître des Parisiens. Et à dissiper tout malentendu sur son nom. Si la communauté homosexuelle impulse ce rendez-vous sportif, «mais tout le monde peut participer, ajoute Manuel Picaud. Quelle que soit son orientation sexuelle, son niveau sportif, son handicap ou son âge. Aux derniers Gay Games, à Cleveland (Etats-Unis), j’ai le souvenir d’une athlète de 99 ans qui a bouclé un 100m en moins d’une minute, établissant ainsi un record du monde dans sa catégorie. Il est là l’esprit des Gay Games que l’on veut promouvoir: le respect, le partage, la diversité, l’égalité…»
Côté politique, on approuve. Tant la ville de Paris que la région Île-de-France. «C’est une chance et une fierté pour notre région», estime même Jean-Paul Huchon, son président. D’abord parce que sur ce dossier, Paris a été choisi au détriment de Londres, une revanche que n’a pas oublié de mentionner Jean-Paul Huchon. Les retombées économiques ne seront pas non plus négligeables. Avec 40.000 spectateurs attendus, Paris 2018 anticipe 40 millions de recettes économiques, rien que pour l’impact immédiat.
Ces Gay Games seront aussi l’occasion de mettre à l’épreuve les infrastructures sportives de la capitale. Une grande répétition potentielle avant les Jeux Olympiques de 2024 pour lesquels Paris songe à se porter candidate. «Nous cherchons constamment à faire la démonstration qu’on est prêt à accueillir le monde entier, explique Francis Parny, vice-président du conseil régional en charge du sport et des loisirs. Paris s’apprête à accueillir les Mondiaux de Handball en 2017, ceux de cyclisme l’an prochain. Il y aura aussi la Ryder Cup en 2018 au golf de Saint Quentin… Les Gay Games s’inscrivent dans cette dynamique et participeront à consolider notre dossier.»
Fabrice Pouliquen
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