Invitée ce 20 avril de l’émission « Questions d’info », sur LCP, en partenariat avec Le Monde, France Info et l’AFP, Laurence Rossignol a défendu la mise en place de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules à l’issue de l’élection présidentielle de 2017.
« Le sujet sera sur la table », car « les associations le porteront », a déclaré la ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes, en ajoutant qu’elle n’avait pas changé de position : « Dès lors que la procréation médicalement assistée, le recours à l’insémination artificielle, est ouvert aux couples hétérosexuels, je ne comprends pas pourquoi on le refuse aux couples homosexuels. »
Interrogée sur les raisons pour lesquelles le quinquennat actuel n’a pas fait aboutir la réforme qui figurait pourtant parmi les engagements du candidat François Hollande, Laurence Rossignol accuse la droite d’en avoir fait « un sujet de conflit, alors que les Français étaient globalement pour, et, du coup, il y a eu une espèce d’injonction à ne pas [le] traiter. » Elle évoque également la gravité de la situation économique et sociale qui a pesé sur les autres réformes : « Quand vous évoquez une question de société, on vous accuse immédiatement de vouloir détourner l’attention des Français », a-t-elle expliqué. Constatant que le débat était « encore tendu », Laurence Rossignol a jugé que la campagne présidentielle « permettrait probablement de légitimer le futur président, pour faire la réforme » : « Le candidat de gauche, qui sera candidat en 2017 et élu en 2017, portera incontestablement cet engagement. »