Mgr Marc Aillet l’a annoncé ce dimanche matin sur le site du diocèse : « Compte tenu des remous médiatiques qui ont entouré cette annonce et des malentendus ou des tensions qui en ont découlé, nous préférons surseoir à l’organisation de ces deux réunions sur le thème de l’accompagnement des personnes à tendance homosexuelle ».
Deux rencontres « planifiées dans le cadre des activités du service diocésain de la Pastorale familiale » les 7 et 8 mars, à Bayonne et à Pau. Nous y avions d’ailleurs inscrit trois membres de l’association et prévu des rassemblements, pour en apprendre plus sur cette « accompagnement pastoral et spirituel » que l’association confessionnelle dénommée « Courage » devait animer, avec leur aumônier, l’abbé Louis-Marie Guitton, délégué épiscopal pour la famille du diocèse de Fréjus-Toulon.
L’évêque déplore ainsi qu’au nom « d’une conception erronée de la laïcité, certains groupes puissent contester à l’Eglise le droit et la liberté de prendre les initiatives qui font partie de sa mission pastorale : aider tous ses fidèles, quels qu’ils soient, à suivre le Christ, dans le plus grand respect de leur liberté. »
Je confirme : vomir. pic.twitter.com/4RFDzOrPiZ
— Dieu avec nous ت🎗 (@egabriot) 3 mars 2018
« Courage » entendait tout simplement répondre aux recommandations du Pape François, qui dans l’exhortation apostolique Amoris laetitia, demande à l’Eglise « d’assurer un accompagnement respectueux des familles, afin que leurs membres qui manifestent une tendance homosexuelle puissent bénéficier de l’aide nécessaire pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie ».
Nous saluons cette décision, mais regrettons que Mgr Marc Aillet puisse sous-entendre une quelconque reconduction dans l’avenir de ces pseudos rencontres, assimilables à des thérapies de conversion, pour soi-disant guérir les homosexuels.
Rappelons que le Parlement européen vient très explicitement de les condamner, enjoignant les Etats membres à légiférer. Prières ou par électrochocs, comme souvent constatés ailleurs pour réprimer identité, genre et sexualité, sont des pratiques « nocives » sinon « préjudiciables », « favorisant l’émergence d’une dépression, recours à l’automutilation et au suicide ».
Entretien de l’évêque enregistré ce 27 février 2018 et diffusé sur Radio Lapurdi Irratia et Radio Présence Lourdes Pyrénées :