Alors que le monde entier apporte son soutien aux familles des victimes de l’attentat perpétré ce dimanche 12 juin au Pulse, un club gay d’Orlando, la confédération européenne de football, qui organise l’Euro en France, a fait savoir qu’elle refuse de rendre hommage aux 49 morts de cette tuerie, la pire pourtant survenue aux États-Unis depuis le 11 septembre 2001.
Il n’y aura pas de minute de silence lors des matches de l’Euro. « Ce serait irréaliste », a indiqué l’instance dans les colonnes de Marianne : « il y a malheureusement des événements tragiques qui se déroulent presque quotidiennement partout dans le monde » et « il serait tout simplement irréaliste de rendre hommage à toutes les victimes ».
À France Info, l’UEFA a confirmé cette décision, tout en détaillant les modalités de son règlement : « En règle générale, dans les compétitions de l’UEFA, des hommages (minute de silence, brassards noirs) sont rendus aux victimes d’événements tragiques qui sont soit liés au football directement, soit à l’une des équipes participantes ou au pays organisateur. »
Et d’évoquer toutefois quelques exceptions à l’instar « des événements tragiques de grande ampleur ayant conduit à la mort de milliers de personnes, comme des catastrophes naturelles ». L’UEFA avait ainsi rendu hommage aux victimes des attentats du World Trade Center en 2001, mais aussi aux personnes décédées dans le tremblement de terre au Japon, en mars 2011. La confédération tient toutefois à assurer qu’elle « condamne fermement toute sorte de violence, y compris les attaques d’Orlando, et qu’elle exprime sa profonde sympathie aux victimes de cette horrible tragédie et à leurs familles ».
Si l’organisation n’a pas prévu d’hommage, une minute de silence aura tout de même été respectée ce lundi soir dans toutes les fan-zones de la compétition. « C’est une décision prise collectivement par les dix maires des dix villes organisatrices », a précisé le président de l’association des villes hôtes des matches de l’Euro 2016 et maire de Bordeaux, Alain Juppé.