Invitée cette semaine sur la chaîne Scope TV, l’universitaire koweïtienne, Mariam Al-Sohel, a présenté son travail, un suppositoire notamment contre les pulsions homosexuelles, souvent résiduelles d’un viol, assure-t-elle.
Ces désirs « se développent quand une personne est agressée sexuellement ». Ils perdurent ensuite par « la présence d’un ver qui se nourrit de sperme ». D’où l’idée de ces suppositoires, inspirée de la « médecine prophétique », et qui agissant comme un vermifuge, pour neutraliser « les envies sexuelles des garçons du troisième genre ». Mais ça marche aussi pour les lesbiennes. Mariam Al-Sohel serait d’ailleurs « lauréate » en Turquie d’un doctorat sur cette thématique, prodiguant entre autres des conseils nutrition pour renforcer son traitement contre l’homosexualité.
Kuwaiti Academic Dr. Mariam Al-Sohel Invents Anal Suppositories That « Cure » Homosexuality Based on Islamic « Prophetic Medicine » pic.twitter.com/xPmO8kw9di
— MEMRI (@MEMRIReports) 23 avril 2019
La séquence, relayée par Memri Reports (Middle East Media Research Institute), un observatoire qui traduit en anglais certains contenus des médias arabes, a vivement indignée.
« Derrière le fondamentalisme religieux, c’est du charlatanisme », écrit sur Twitter le député écologiste allemand, Volker Beck, dénonçant une « apologie des thérapies de conversion, également prônées par les docteurs catholiques ».
« Des vers anaux qui se nourrissent de sperme et rendent les hommes homosexuels ? On se noie dans l’absurde. Les nazis aussi prétextaient pouvoir soigner l’homosexualité », s’est insurgé sur le Post, Peter Tatchell, militant LGBT britannique. « Et le fait que les radiodiffuseurs locaux aient pris cette pseudo science au sérieux démontre à quel point le dogmatisme est l’ennemi du savoir, de la vérité et des droits de l’homme. »
Rappelons que l’homosexualité est illégale et passible de prison au Koweït, qui a même envisagé un temps des « tests cliniques » pour « détecter » les homosexuels, interdits d’entrer sur le territoire.