Les pseudo-thérapies qui ont pour « vocation » de changer l’orientation sexuelle ou le genre « provoquent de grandes souffrances aux jeunes qui y sont soumis ». Dénonçant cette pratique, le Conseil fédéral s’en remet aux cantons, aux organisations de jeunesse et à la justice pour la combattre.
« Ces méthodes sont non seulement inefficaces, mais elles sont également source de grande souffrance chez les enfants et les adolescents. Et la société se doit de les protéger de tous traitements affectant leur santé psychique ou physique », souligne le gouvernement dans sa réponse publiée jeudi à une interpellation de la conseillère nationale Rosmarie Quadranti (PBD/ZH).
Le Conseil fédéral ne juge toutefois pas nécessaire de prendre des mesures supplémentaires. La Suisse dispose déjà d’un réseau bien développé d’institutions publiques et privées auxquelles il faut s’adresser pour qu’il fonctionne efficacement.
Mesures de protection
Toute personne ayant connaissance d’une mise en danger du bien-être d’un enfant ou d’un adolescent peut en aviser l’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte, qui a le pouvoir d’ordonner des mesures de protection. Selon le gouvernement, seul un tribunal peut décider au cas par cas si la réalisation d’une thérapie de conversion des mineurs homosexuels constitue un délit.
Le Conseil fédéral relève toutefois qu’un tel acte est incompatible avec la déontologie des psychothérapeutes ou des assistants spirituels. Pour les premiers, il revient à l’autorité de surveillance cantonale qui a délivré l’autorisation de pratiquer de prendre des mesures disciplinaires.
Celles-ci peuvent aller jusqu’à l’interdiction définitive de pratiquer. En matière d’assistance spirituelle, il incombe aux églises d’assurer que la déontologie est bien respectée.
avec sda-ats