L’Assemblée nationale a à nouveau voté mercredi soir l’ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, mesure phare du projet de loi bioéthique examiné en deuxième lecture, malgré la vive opposition de la droite.
L’article 1er du vaste projet de loi a ainsi été adopté par 66 voix contre 27, et 3 abstentions, plusieurs groupes politiques étant partagés.
Rappelons que la PMA, qui permet d’avoir un enfant au moyen de différentes techniques médicales (insémination artificielle, fécondation in vitro…), est actuellement réservée aux couples hétérosexuels. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, cette PMA élargie aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, soutenue par la majorité et la gauche, sera également remboursée par la Sécurité sociale.
Comme souhaité par le gouvernement, les députés ont voté une version de cet article 1er quasi identique à celle issue de la première lecture en octobre dernier.
Malgré des divisions dans la majorité, ils ont ainsi rejeté à nouveau la PMA post-mortem, avec les gamètes d’un conjoint décédé, ou l’ouverture de la PMA aux hommes transgenres.
Même sort pour le don d’ovocytes dans un couple de femmes (technique dite de la ROPA), dans laquelle la droite voyait un « glissement vers une gestation pour autrui ». Enfin, l’Assemblée a supprimé un autre ajout fait récemment en commission, concernant l’appariement, c’est-à-dire la recherche d’un donneur aux caractéristiques proches, en particulier physiques.