Stop Homophobie, Mousse et Rouge Direct ont saisi, ce mercredi 17 juillet 2019, les juges administratifs de Paris pour enjoindre à la Ligue de football professionnel (LFP) de sanctionner le PSG en raison des injures homophobes proférées lors du match PSG-OM du 17 mars 2019 au Parc des Princes.
Ces chants, scandés pendant plusieurs minutes contre les joueurs de Marseille, ont d’ailleurs outré la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui, présente lors de la rencontre, a dénoncé des pratiques inacceptables et affirmé sa volonté de les éradiquer.
« Les insultes, homophobes notamment, sont interdites par la loi et elles seraient tolérables dans les stades ? »
Ces faits sont graves et ne doivent pas être assimilés à du « folklore », comme l’a estimé dans un interview Nathalie Boy de la Tour, présidente de la LFP.
En dépit d’une mise en demeure, Stop Homophobie, Mousse et Rouge Direct se sont vus opposer un refus par la Ligue d’appliquer son propre règlement. La LFP a pourtant récemment prononcé des sanctions contre le club de Lens pour des faits similaires. Le PSG bénéficierait-il d’une immunité ?
Cette décision administrative de refus de sanctionner le PSG fait aujourd’hui l’objet du recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’Etat. Les associations demandent à la Haute juridiction d’annuler la décision de la LFP et de lui enjoindre de prononcer une sanction contre le PSG.
Pour Etienne Deshoulières, avocat des associations, « le club de Lens a été sanctionné en raison de chants homophobes dans son stade. Le PSG doit également faire l’objet d’une telle sanction. C’est ce que nous demandons aujourd’hui au Conseil d’Etat ».
Alors que le président de la République, la ministre des Sports et la FIFA elle-même se prononcent pour des mesures fermes et l’arrêt des matchs en cas de manifestations d’homophobie dans les stades, Stop Homophobie, Asso Mousse et Rouge Direct ne laisseront pas passer le laxisme de la LFP dans cette affaire.