Alors que les États généraux de la bioéthique se sont ouverts depuis ce 18 janvier, un collectif d’associations anti-avortement, dont la fondation Jérôme Lejeune, soutien actif de la « Manif pour tous », a défilé avec ses partisans dimanche à Paris, réaffirmant entre autres son opposition à l’ouverture de la PMA pour toutes.
La dernière étude de l’Ifop montre un large soutien au respect de cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron : environ six Français sur dix se disent aujourd’hui favorables à son extension, que ce soit aux couples de lesbiennes (à 60 %) ou aux femmes célibataires (à 57 %).
Mais pour le mouvement, hostile aux réformes sociales, l’assistance médicale à la procréation c’est « l’homme trié, congelé, manipulé ».
Les manifestants ont d’ailleurs répété les mêmes arguments : « Un papa + une maman », c’est le modèle viable, naturel. Depuis la nuit des temps, l’homme c’est « l’Autorité », « le Viril », « l’Exemple », « la Stabilité », « celui qui fait la séparation entre la mère et l’enfant », d’où sa « symbolique » participation lorsqu’il coupe le cordon ombilicale. « On aimerait que ce soit quelqu’un qui représente une certaine force, équilibre, pour permettre à l’enfant de grandir ». « La femme, c’est la douceur ». « Mais un enfant qui a deux mamans, il va dire maman à l’une mais Jeannine à l’autre ? On peut pas dire maman et maman… »
Des militantes Femen ont donc choisi d’aller à leur rencontre, afin déjà de leur rappeler « qu’être pour la vie, c’est être pour l’amour et la liberté » et leur réclamer la « charité chrétienne pour les lesbiennes », en quête de dons de sperme.
VIDÉO – Action des Femen lors de la #MarchePourLaVie : un organisateur attaque et casse ma caméra pic.twitter.com/NWVjv8Jr3o
— Clément Lanot (@ClementLanot) 21 janvier 2018
« Pour la vie : PMA pour toutes ! » L’initiative n’a pas convaincu, les jeunes femmes ont rapidement été repoussées du cortège, sous les injures et des coups. L’un des organisateurs de cette 12e Marche « pro-life » a notamment agressé un journaliste qui filmait la scène, en endommageant sa caméra pour ne pas que les images circulent.
Anne V. Besnard
stophomophobie.com