Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) vient de publier une nouvelle note d’orientation pour les États et les autres parties prenantes sur le Covid-19 et les droits humains des personnes LGBTI. Des actions ciblées sont nécessaires pour protéger les personnes LGBTI en période de pandémie, estime l’ONU.
« Les personnes LGBTI sont parmi les plus vulnérables et marginalisées dans de nombreuses sociétés et parmi les plus exposées au Covid-19. Dans les pays où les relations entre personnes du même sexe sont criminalisées ou les personnes transgenres ciblées, il y a un risque qu’elles ne se fassent pas soigner par crainte d’être arrêtées ou soumises à des violences », a déclaré dans un communiqué Mme Michelle Bachelet.
« Nous savons que les efforts pour lutter contre la pandémie ne fonctionneront que si les droits de chacun à la vie et à la santé sont protégés. Pour les personnes LGBTI, cela signifie identifier et traiter les façons dont elles sont particulièrement vulnérables, veiller à ce qu’elles ne soient pas victimes de discrimination et trouver des solutions. Cela signifie également veiller à ce que leur voix soit entendue », a ajouté la Haut-Commissaire.
For LGBTI people, home may not be a safe place to be. Given #StayAtHome restrictions and lockdown measures, we need to make sure they have access to shelter and support during this #COVID19 crisis.#StandUp4HumanRights🙌 @free_equal
— Michelle Bachelet (@mbachelet) April 17, 2020
Les orientations publiées par le HCDH identifient les principales préoccupations et définissent les actions clés dans le contexte de la pandémie. Il s’agit notamment de veiller à ce que les mesures introduites pour atténuer l’impact économique de la crise tiennent pleinement compte des personnes LGBTI car elles sont plus susceptibles d’être au chômage et de vivre dans la pauvreté que la population en général.
Compte tenu des restrictions de séjour à la maison, certains jeunes LGBTI sont confinés dans des environnements hostiles avec des membres de leur famille ou des cohabitants qui sont défavorables, augmentant leur exposition à la violence, ainsi que leur anxiété et leur dépression. Il est essentiel que les services de soutien et les abris restent disponibles pendant cette période, souligne le HCDH.