Depuis juillet 2016, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) peuvent théoriquement donner leur sang, mais sous condition d’une abstinence d’un an, qui doit être déclarée lors d’un entretien préalable. Ils en étaient exclus depuis 1983, en raison des risques de transmission du VIH. Les associations Mousse, Stop Homophobie, Comité Idaho et Elus locaux contre le Sida avaient d’ailleurs déposé des requêtes visant à supprimer cette condition. Le Conseil d’Etat les avait rejeté, estimant que le ministère de la santé, en imposant cette règle, s’était fondé « non sur l’orientation sexuelle mais sur le comportement sexuel ».
A l’occasion toutefois de l’examen d’une proposition de loi LR, les députés ont finalement voté en commission, ce mercredi 3 octobre, en faveur d’un amendement des socialistes, alignant cette durée d’abstinence exigée pour que les gays et hommes bisexuels puissent donner leur sang, sur celle s’appliquant aux hétérosexuels, soit quatre mois d’absence de relations.
Ravi de voir mon amendement, mettant à pied d’égalité homosexuels & hétérosexuels pour le don du sang, adopté en comm @AN_AfSoc. J’ai également défendu d’autres art. de la PPL de @DamienAbad dont ↘️de l’âge légal et autorisation d’absence pour les salariés donneurs #DirectAN pic.twitter.com/UJMV4OFYbQ
— Herve Saulignac (@hsaulignac) 3 octobre 2018
« Pour tout homme donneur et toute femme donneuse », le texte stipule qu’« aucune distinction ne doit être faite en fonction du genre et sexe du ou des partenaires avec qui il ou elle aurait entretenu des relations sexuelles ».
Il s’agissait également d’inciter davantage les dons en entreprise par les salariés, rappeler dans la loi les principes de sécurité, d’éthique et de gratuité du don du sang, et encore permettre de pouvoir inscrire sur la carte d’identité les éléments sur le groupe sanguin de la personne, précise l’AFP. Mais la majorité a rejeté toutes ces autres mesures.
La proposition de loi réduite à deux articles sera examinée dans l’hémicycle le 11 octobre.