Catherine Giner, figure bien connue de la Manif pour tous dans les Bouches-du-Rhône, « dénonciatrice des dérives de la loi Veil et des mouvements féministes » qui « dégradent l’image de la femme» s’était vue initialement confier par Christian Estrosi la charge des dossiers liés à « la famille et l’intergénération », fonction qu’elle occupait déjà auprès de Jean-Claude Gaudin (LR), à la mairie de Marseille.
Dans l’entre-deux-tours des élections régionales, le député maire de Nice n’avait pourtant pas manqué de se placer dans la lignée de Simone Veil, née dans sa ville, pour mieux convaincre l’électorat de gauche de faire obstacle à une Marion Maréchal-Le Pen qui avait annoncé son intention de couper les vivres au planning familial.
Devant la controverse, provoquée notamment par le relais de cette information dans le quotidien régional lamarseillaise.fr, l’annonce a en partie été démentie dès le lendemain par l’entourage du président de région, qui évoque une « erreur en interne… Une simple erreur sur le communiqué. Catherine Giner n’est en charge que de l’intergénération. Les questions familiales, elles, seront gérées directement par Christian Estrosi ». Pour preuve, l’équipe a fourni à Libération, l’arrêté portant délégation de l’élue, où la famille n’apparaît certes pas dans les fonctions attribuées à Madame Giner.
Co-auteure d’un « manifeste pour une autre vision de la femme », dans lequel elle réfute l’égalité hommes-femmes, préférant « la complémentarité des sexes », cette chrétienne fervente fustige également la PMA, qui « masque l’adultère (avec consentement du parent stérile) ». Et au sujet de l’IVG pour les fœtus sur lesquels une anomalie a été décelée, elle dénonce un « permis de tuer et une interdiction de laisser vivre ».