Les ambassades britannique, américaine et canadienne en Russie, où l’homophobie est prégnante, ont affiché vendredi des drapeaux arc-en-ciel dans leurs bâtiments pour célébrer le mois des fiertés. Elles ont également partagé un communiqué commun, avec les ambassadeurs d’Islande, d’Australie, ainsi qu’un diplomate néo-zélandais, dénonçant le mutisme des autorités russes sur les discours et les crimes haineux, toujours fréquents dans de nombreux pays.
« Malheureusement des personnes LGBTI+ continuent à travers le monde d’être victimes de violences, de harcèlement et de discriminations pour le simple fait d’être ce qu’ils sont », précisent-ils.
En juin 2020, l’ambassade des Etats-Unis à Moscou avait déjà accroché un « rainbow flag » à sa façade, suscitant les moqueries du président Vladimir Poutine qui avait suggéré que cela traduisait l’orientation sexuelle des diplomates américains.
Rappelons qu’en 2013, le pays a introduit une loi contre la « propagande » homosexuelle auprès des mineurs, prétexte pour interdire les marches des fiertés ou l’affichage de drapeaux arc-en-ciel. Depuis 2020, la constitution russe précise aussi que le mariage est une union entre un homme et une femme, interdisant de fait le mariage égalitaire. Un exemple depuis suivi par la Hongrie notamment, qui a adopté la semaine dernière une loi interdisant la « promotion » de l’homosexualité auprès des mineurs, suscitant de vives protestations au sein de l’Union européenne. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est d’ailleurs fait vertement rappeler à l’ordre ce jeudi 24 juin, au sommet de l’UE, particulièrement par son homologue néerlandais qui lui a suggéré une sortie de l’UE.