Le festival de films est de né de la volonté de montrer à la diaspora noire, la richesse et la réalité du milieu gai dans leur propre communauté. Lancé dans le cadre du mois de l’Histoire des Noirs en février de chaque année, Massimadi est un festival qui a su s’imposer en devant une référence culturelle et communautaire depuis 2009. D’abord à l’UQAM, puis à l’ONF et Cinémathèque Québécoise, les projections se déroulent désormais au Cinéma du Parc. Au delà des simples présentations de films, Massimadi est un événement en soi qui rassemble plusieurs activités dans le festival. Discussions avec les réalisateurs ou des personnalités, débats thématiques, conférences, et soirées de socialisation entourés d’un cocktail événementiel sont les clefs de la réussite de Massimadi.
Massimadi vient de la contraction en créole de « Masisi » qui signifie péjorativement « Pédé » et de « Madivinez », pour « Gouïne ». En intégrant ses deux mots, qui sont souvent utilisé pour discriminer, les créateurs du festival ont voulu montrer cette volonté d’appropriation de deux termes qui sont marquant pour les personnes d’origine caribéenne.
Dans un effet crescendo qui n’a pas toujours été facile a mener, le festival a grandit en devenant un outil face à la discrimination et l’homophobie. Montrer des réalités du monde, et des réalités d’ici, tel est le but. Massimadi a eu l’honneur de recevoir des grands noms de l’activiste LGBT dans le monde, ainsi que des réalisateurs de renom. Entrer dans la communauté plutôt que la laisser venir à vous. Déconstruire les clichés en entrainant la discussion. Casser les barrières pour briser l’isolement et le rejet; passer de la tolérance à l’acceptation.
60
films ont été projetés depuis 2009. La compilation de la filmothèque de Massimadi à été réalisée en 2013, lors du 5ème anniversaire. Ce catalogue est disponible ici.
20
intervenants du monde entier ont été reçus tels que Wade Davis, footballer et porte-parole LGBT de Barack Obama; Darnell L. Moore, activiste; Dr Frieda Ekotto, de l’Université du Michigan; Charlot Jeudy de Kouraj.
8 000
participants rejoints avec le festival. Le succès du festival se fait sentir plus grand chaque année, avec le nombre de festivaliers qui grandit au fil des éditions.
150
bénévoles depuis le commencement. Les bénévoles d’Arc-en-ciel d’Afrique sont la clef de voute du festival, qui est a but non lucratif. Le festival est financé grace aux dons des membres et participants, soutiens des bénévoles, et commandites publiques et privés.
10 000
litres de café ont étés nécessaire à la préparation. C’est une estimation… on a surement bu encore plus 🙂
http://www.massimadi.ca/
