Nouveau report de la loi bioéthique, qui comprend l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, promesse phare du programme d’Emmanuel Macron en 2017. Elle ne sera finalement pas adoptée comme prévu avant l’été, pour des raisons de calendrier et réduction d’effectifs dans les hémicycles, a déclaré ce 21 mai 2020 sur LCI Gilles Le Gendre, président du groupe des députés LREM.
« Nous n’avons plus beaucoup de temps et nous avons des textes importants très liés à la situation économique d’urgence, et par ailleurs les hémicycles, Sénat comme Assemblée, travaillent à effectif réduit pour respecter les règles sanitaires », a-t-il insisté.
Adopté en première lecture en octobre à l’Assemblée nationale, en février par le Sénat, le projet de loi aurait dû être examiné en deuxième lecture au printemps 2020 au Parlement, pour son adoption définitive.
« Sur une loi aussi importante, que l’ensemble des forces politiques ne puissent pas être présentes dans l’Hémicycle, ça pose un vrai problème de principe », a-t-il argumenté, tout en souhaitant que « dans le quinquennat, c’est-à-dire durant les deux ans qui restent, nous puissions aller au bout d’une loi essentielle ».
🗣 @GillesLeGendre, président du groupe #LaREM à l’Assemblée :
« J’espère que nous pourrons adopter » la réforme sur la « #PMA d’ici la fin du quinquennat. Avant l’été, c’est impossible ».
📺 @EliMartichoux #LaMatinaleLCI canal 2⃣6⃣. pic.twitter.com/7bnMT0HK9x
— LCI (@LCI) May 21, 2020
L’Association des familles homoparentales rappelle néanmoins dans un communiqué qu’en première lecture, certains articles ou amendements du projet de loi bioéthique avaient déjà été votés avec un effectif très réduit de députés, sans que Gilles le Gendre ne soulève de « problème de principe ». L’association déplore l’utilisation de ce projet de loi « comme une variable d’ajustement du calendrier parlementaire en méprisant toutes ces femmes lesbiennes et célibataires qui espéraient débuter un parcours de PMA cette année ou au début de l’année prochaine ».
Notons que depuis le début de ce quinquennat, la France ne cesse de dégringoler du classement Rainbow Index ILGA Europe, qui classe les pays en fonction des droits et des libertés accordés aux personnes LGBT+.