IDAHOT 2017 : Journée Internationale de lutte contre l’homophobie et la Transphobie (VIDEO)

75 pays criminalisent encore officiellement aujourd’hui l’amour, pourtant librement consenti, entre adultes de même sexe, légitimant ainsi toutes les formes de discriminations sur les populations LGBTI. En 2011 le Comité Idaho France dénonçait déjà les 7 états barbares qui condamnent les homosexuels à la peine capitale. Ils sont désormais 13 dans le monde en 2017 à assassiner légalement les personnes pour leur orientation sexuelle réelle ou supposée : le  Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie saoudite, le Brunei, l’Iran, l’Irak et la Syrie (dans les territoires contrôlés par l’État islamique), la Mauritanie, le Nigeria (dans les 12 états du Nord ayant adopté la Charia), le Qatar, le Soudan, la Somalie (dans les émirats islamiques régis par Al-Shabbaab), et le Yémen.

« 1 par an depuis 2011. La liste s’allonge. C’est une Shoah permanente pour les homosexuels. Et le génocide planifiait en Tchétchénie par Ramzane Kadyrov », comme l’ont confirmé ces dernières semaines les alertes et témoignages des rescapés et organisations internationales, que Poutine appelle « des rumeurs, à propos de gens qui auraient une sexualité non traditionnelle dans le Caucase, confirme bien cette recrudescence de pratiques nazies », s’indigne le président du Comité IDAHO France, Alexandre Marcel, co-fondateur et organisateur notamment de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie.

« Des camps de concentration pour éradiquer une partie de la population, qualifiée de « minorités » ou « contre nature ». C’est selon ou pire. Ailleurs on décapite ou on incendie les corps, quand d’autres terminent dans des cliniques où de soi-disant praticiens leur promettent « une transition vers l’hétérosexualité » par électrocution. Il y aussi en Afrique ces présidents fermement hostiles à toute émancipation, persuadés que l’homosexualité est un fléau importée de l’Occident et qui enferment des couples gays en leur miroitant la liberté s’ils arrivent à avoir un enfant en cellule. Sans oublier les relais de l’information, avec des commentaires ironisant encore sur le destin de ces deux hommes. Des êtres humains que l’on torture, humilie ce n’est pas « comique » ! Et ne pas réagir et s’engager contre ces horreurs, c’est tout aussi criminel », insiste Alexandre.

« 75 pays homophobes » dont l’Algérie, l’Angola, le Botswana, le Burundi, le Cameroun, les Comores, l’Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Liberia, la Libye, le Malawi, le Maroc, la Namibie, l’Ouganda, le Sénégal, la Sierra Leone, Somalie, le Soudan du Sud, le Swaziland et la Tanzanie, le Togo, la Tunisie, la Zambie, le Zimbabwe, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, Dominique, Grenade, la Guyana, la Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago, le Bangladesh, le Bhoutan, la Birmanie, les Émirats arabes unis, l’Inde, l’Indonésie, le Koweït, la Malaisie, les Maldives, l’Oman, l’Ouzbékistan, la Palestine, les Philippines, Singapour, le Sri Lanka, le Turkménistan, les Îles Cook (État associé du Royaume de Nouvelle-Zélande), le Kiribati, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Salomon, Samoa, Tonga et Tuvalu.

Absentéisme politique, désintérêt de l’opinion, « même l’ONU ne s’implique pas, ne sanctionne pas. La catastrophe est donc tout à fait permanente ! »

Cette année encore, nous appelons à un rassemblement ce 17 mai au Trocadéro pour dénoncer cette « homophobie légale » internationale. « Nous devons nous mobiliser. En France des gens sont descendus dans la rue contre nos droits pourtant fondamentaux. Avec STOP homophobie nous avons enregistré plus de 33.000 demandes d’aides depuis 2013. Ce n’est jamais simple à chaque fois de le rappeler mais toujours nécessaire. »

Les élections présidentielles ont présagé le pire, avec ces intrusions dans la campagne de mouvements prônant fièrement leur haine anti-LGBT.

« Nous avons besoin de soutien, les acteurs impliqués dans ce combat ont besoin de soutien, pour ne pas flancher, continuer à défendre la cause, rendre visible nos revendications et l’objectif d’une dépénalisation universelle, conformément aux normes internationales relatives aux droits de l’homme. Nous sommes des êtres humains et ces atrocités perpétrées contre nos communautés sont des crimes contre l’humanité. Nous devons contraindre nos gouvernements à agir. Les Nations-Unies doivent prendre des mesures concrètes avec des résolutions contraignantes et financières sévères pour que cessent les incarcérations et massacres de personnes LGBTQI partout dans le monde. Nous ne lâcherons rien ! Rappelons qu’il y a encore des familles qui choisissent, « pour ne pas essuyer le déshonneur », de tuer leurs proches, enfants et amis parce qu’ils sont gays. »

Le rassemblement est prévu ce 17 mai de 16h30 à 18h au Trocadéro. D’autres événements liés à la Journée seront annoncés dans la semaine.

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STOP homophobie