>> Same-sex marriage: Proposal wins assembly majority but fails over DUP block
[spacer]
Tandis que le mariage entre deux personnes « sans distinction de sexe » était promulgué en Irlande la semaine dernière, ce lundi 2 novembre, et pour la cinquième fois, un projet de loi similaire était présenté devant le parlement d’Irlande du Nord, la seule nation du Royaume-Uni ne l’ayant pas approuvé.
Les parlementaires ont voté en faveur, mais la motion ne sera pas appliquée en raison du veto opposé par le Parti unioniste démocrate (Democratic Unionists Party) du Premier ministre Peter Robinson, qui « défend » les intérêts de la communauté protestante.
Dans une lettre ouverte publiée le jour même de l’examen du texte, les six évêques d’Irlande du Nord s’y étaient également opposés, affirmant que « ceux qui voteront cette loi ne peuvent en prévoir toutes les conséquences ».
« La vérité sur le mariage découle de sa nature intrinsèque d’une relation fondée sur la complémentarité d’un homme et d’une femme et de la capacité unique de cette seule relation à engendrer une nouvelle vie. Cette vérité n’évolue pas avec les marées changeantes de la coutume ou de l’opinion populaire », écrivent Mgr Eamon Martin, archevêque d’Armagh, Mgr Noël Treanor évêque de Down and Connor, ainsi que son auxiliaire Anthony Farquhar, Mgr John McAreavey, évêque de Dromore, Mgr Liam MacDaid, évêque de Clogher, Mgr Donal McKeown, évêque de Derry.
« Nous vous demandons en particulier, en tant que législateur, de garder les droits et le bien-être des enfants au premier plan de vos considérations lors du vote », poursuivent-ils, citant le pape François, qui a rappelé en avril 2014 « le droit des enfants de grandir dans une famille avec un père et une mère capables de créer un environnement approprié pour son développement ».
« Quel sera l’impact pour les services fournis par les Églises et d’autres groupes religieux qui offrent un soutien vital pour les mariages et les familles dans toutes sortes de détresse et contribuent ainsi au bien-être des enfants et de la société ? », s’interrogent-ils aussi, soulignant les incertitudes concernant « leur droit à opérer dans l’éthique religieuse à partir de laquelle elles ont été fondées ».
Citant le document final du récent Synode sur la famille, ils rappellent qu’« il n’y a absolument aucun fondement à établir une correspondance ou une analogie, même lointaine, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu pour le mariage et la famille ». Les évêques prennent soin aussi toutefois de souligner que « les premiers mots de l’Église à tous ceux qui éprouvent une attirance homosexuelle sont ceux de l’amour, de la compréhension et du désir de cheminer avec tous ceux qui suivent Jésus avec un cœur sincère ».
Malgré toutes les prévisions de fin du Monde, les couples de personnes de même sexe ont la possibilité de contracter un mariage, ce qui peut aussi, dans certains cas, donner accès à une forme de parentalité et à l’adoption, depuis 2003 en Belgique, 2005 en Espagne, 2006 en Afrique du sud, 2009 en Suède et en Norvège, 2010 en Islande, au Portugal… et depuis mai 2013 également en France.
Au mois de mai dernier, les évêques de la République d’Irlande s’étaient eux aussi fortement mobilisés sur la question du mariage homosexuel qui faisait l’objet d’un referendum. La population s’était finalement prononcée à 62 % en faveur. La promulgation était d’ailleurs la dernière étape à franchir pour la loi, après des recours qui ont freiné son entrée en vigueur. Les premières cérémonies devraient pouvoir être célébrées d’ici à mi-novembre, selon la ministre de la Justice Frances Fitzgerald.
« Une victoire symbolique », commente néanmoins Patrick Corrigan, directeur d’Amnesty International en Irlande du Nord : « Cela montre que doucement mais sûrement les politiciens sont en train de suivre l’opinion publique, qui est en faveur du mariage homosexuel depuis des années. La bataille pour l’égalité va maintenant se dérouler devant les tribunaux ».
Rappelons qu’en juin dernier, trois semaines après le « oui » massif de leurs voisins, les Nord-Irlandais envoyaient en effet un signal fort à leurs représentants. Près de 20 000 personnes étaient ainsi descendues dans les rues de Belfast, soit près de dix fois plus que ce qu’attendaient les organisateurs, pour appeler à l’égalité des droits.
[spacer]
>> A majority of Northern Ireland Assembly members have voted in favour of same-sex marriage for the first time.
But the motion has been blocked after the Democratic Unionist Party (DUP) deployed a petition of concern that required the proposal to achieve a cross-community majority.
While 41 nationalists backed the proposal, it was approved by only four unionists, meaning it could not pass.
Northern Ireland is the only part of the UK where gay marriage is not legal.
Fifty-three MLAs supported the motion brought by the SDLP and Sinn Féin, while 52 voted against.
One MLA, the Ulster Unionist Party (UUP) leader Mike Nesbitt, abstained, while the SDLP’s Alban Maginness was not present for the vote.
t is the fifth time same-sex marriage has been considered by the assembly.
Four earlier votes on the issue have fallen on a simple majority basis.
The previous vote, in April, was rejected by 49 MLAs, with 47 voting in favour.
John O’Doherty, director of the Rainbow Project, an LGBT support organisation, said, it had been a « momentous day ».
The human rights organisation Amnesty International said the « battle for equality in Northern Ireland will now move to the courts ».
Two couples won permission in June to challenge Northern Ireland’s ban on same-sex marriage by way of a judicial review.
Patrick Corrigan, of Amnesty International, said the majority vote showed that « slowly but surely, politicians are catching up with public opinion ».
Last week, same-sex marriage legislation was signed into law in the Republic of Ireland after it was passed in a referendum in May.