Il était à Saint-Symphorien ce vendredi 3 février pour assister au match de la 23e journée de Ligue 1 entre Metz et l’OM. « Chaleureusement » accueilli par les supporters marseillais, qui le qualifiaient de pédé, Julien Cazarre va toutefois relancer le chant scandé, et la séquence sera ensuite relayée sur les réseaux sociaux de l’émission « J+1 » (qui compte notamment 205K d’abonnés sur Tweeter et 3.238 sur Facebook).
« Il est très inquiétant qu’une grande chaîne de télévision propage la banalisation de l’homophobie et que son chroniqueur s’en amuse. Croyez-vous qu’il aurait fait de même avec des chants racistes ou antisémites ? », s’interroge Rouge Direct, dans une lettre au président du Conseil supérieur de l’audiovisuel.
Les missions du Conseil « incluent la garantie que ne soient pas diffusés des messages de haine dans les médias audiovisuels », insiste Rouge Direct, qui regrette néanmoins que le terme « homophobie » ne soit pas explicite dans les prérogatives discriminatoires du CSA.
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Julien #Cazarre avec nos poètes du soir #Jplus1 pic.twitter.com/jNjEiSsVrm
— J+1 (@jplusun) 5 février 2017
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« Les médias télés et radios sont sursaturés de sons et d’images de football. Les dérapages homophobes banalisés, sur le ton de la « rigolade », ont par conséquent un impact délétère considérable. Ils renforcent les pires stéréotypes, stigmatisent et dévalorisent gravement une catégorie de citoyens selon leur orientation sexuelle réelle ou supposée, ce qui est inacceptable et en outre illégal. Ils ne peuvent plus rester impunis. »
C’est pourquoi Rouge Direct, qui dénonçait le 23 janvier dernier « l’indolence des instances officielles censées agir contre les actes homophobes dans les stades » exhorte le CSA « à prendre publiquement position sur ces faits graves et faire cesser la diffusion de la haine homophobe sur les différents médias. »
Valentine Monceau
stophomophobie.com