Suite à la décision de la Cour interaméricaine des droits de l’homme (Cour IDH), institution émanant de l’Organisation des Etats américains (OEA), exhortant en janvier dernier les pays de la région à reconnaître les mariages entre conjoints du même sexe, la Cour suprême du Costa Rica vient de déclarer inconstitutionnelle l’interdiction, ce mercredi 8 août, réclamant au Parlement, où siègent nombre de chrétiens évangéliques conservateurs, de modifier la loi d’ici dix-huit mois.
Le président de gauche élu en avril, Carlos Alvarado, s’est félicité de cette décision : « Nous allons continuer à impulser des actions qui garantissent la non-discrimination des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, et la protection de l’Etat à toutes les familles dans des conditions d’égalité », a-t-il souligné sur Twitter.
« Qu’une institution de l’Etat reconnaisse qu’il existe une discrimination et, en même temps, permette à cette discrimination de se poursuivre durant dix-huit mois, c’est une aberration juridique », a réagi auprès de l’AFP, la militante LGBT Margarita Salas.
Le Parlement, unicaméral au Costa Rica, compte depuis les élections de février 14 élus du parti évangélique, sur 57.