Elle était accusée de complicité et comparaissait ce jeudi 15 février devant la justice de Los Angeles. Pearl Sinthia Fernandez, 34 ans, a reconnu que la mort de son fils, Gabriel Fernandez, 8 ans, était bien intentionnelle et « plaidé coupable » au premier degré.
« Candidate inappropriée à la peine capitale, en raison de son faible QI », selon ses avocats, elle encourt la prison à vie sans possibilité de remise en liberté. Le verdict est attendu pour le 7 juin prochain.
Son compagnon, Isauro Aguirre, a déjà été condamné à mort en novembre dernier. Lors du procès, le grand frère et la sœur de Gabriel, aujourd’hui âgé de 16 et 14 ans, ont témoigné devant les jurés, confirmant toutes les violences subies.
Le petit garçon était régulièrement enfermé dans un placard, poings liés, bâillonné, privé de nourriture ou gavé à la litière de chat. On le tabassait, à coup de battes, de club de golf, en le traitant de « gay ». Un soir de mai 2013, il a succombé. D’un coup notamment de carabine dans la bouche.
Fracture du crâne, dents arrachés, foie lacéré, plusieurs côtes brisées, brulures et autres séquelles, « Gabriel a été battu plus sévèrement que de nombreux prisonniers de guerre », ont déclaré les premiers secours, intervenus après l’appel d’urgence des parents pour « dissimuler leur crime ».
Gabriel avait alerté sa maitresse, son entourage, son grand-père aussi, qui a d’ailleurs maintes fois sollicités les services sociaux. Mais ils n’auront jamais constaté de danger.
Stefanie Rodriguez et Patricia Clement, ainsi que leurs superviseurs, Kevin Bom et Gregory Merritt, suivaient la famille depuis le replacement du garçon en octobre 2012. Il vivait jusque-là chez des proches.
« Votre négligence s’est révélée criminelle », a insisté le juge, en les incriminant pour maltraitance infantile et « falsification des dossiers publics ». Le tribunal devra également statuer sur leur culpabilité. Ils ont plaidé non coupable.
Terrence Katchadourian
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