Actuellement réservée aux couples hétérosexuels infertiles, l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes sera proposée par le gouvernement dès 2018, « probablement avec les révisions de la loi bioéthique ».
Invitée de Jean-Jacques Bourdin ce mardi 12 septembre sur BFMTV-RMC, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, l’a réaffirmé, « sans préjuger du débat parlementaire », estimant une nouvelle fois, qu’il s’agissait d’une mesure de « justice sociale », permettant de mettre fin à une « forme de discrimination à l’égard des femmes lesbiennes et célibataires », et à « l’inégalité » entre celles qui ont les moyens financiers « d’aller à l’étranger pour faire une PMA » et celles qui ne les ont pas et mettent leur santé et sécurité en danger, en ayant notamment recours à des « méthodes artisanales ».
Une analyse que partage la Sénatrice des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret, vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat : « Il y a eu le mariage pour tous, maintenant, c’est un nouveau pas vers l’égalité des droits. »
La sénatrice « espère » que le débat autour de cette question fera effectivement émerger un consensus : « Toute la violence verbale, ou qui s’est exprimée dans la rue, lors du débat sur le mariage pour tous, a laissé des traces assez profondes, dans nos esprits – mais aussi dans les pays voisins. »
A partir de 9mn55 :
En avril, Emmanuel Macron s’était dit « favorable » à cette extension, conditionnée toutefois par l’avis du Comité consultatif national d’éthique, pour « construire un consensus le plus large possible ».
« Le comité d’éthique a émis un avis favorable, il n’y a rien qui nous empêche de rendre la PMA légale pour toutes les femmes », a ajouté Mme Schiappa. « Cet engagement de campagne » du président sera « tenu ».
Plusieurs pays en Europe autorisent déjà la PMA pour les couples de même sexe, en particulier la Belgique et l’Espagne.