La secrétaire d’Etat à la Ville, Hélène Geoffroy, également en charge de la lutte contre les discriminations, a dévoilé ce mercredi 21 décembre un nouveau « plan de mobilisation », en concertation avec des associations, pour lutter contre la haine anti-LGBT, qui s’inscrit dans un plus vaste projet dont les grandes lignes seront présentées début janvier.
« Il faut incarner notre action dans les territoires, afin de donner plus d’efficacité aux avancées sur la question des droits et de l’égalité que nous avons mises en œuvre depuis 2012 », a déclaré la ministre, rappelant « qu’en République, chaque citoyen doit être respecté quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre, parce que les droits humains ne se divisent pas, qu’ils ne se hiérarchisent pas et doivent tous être effectivement appliqués. »
[spacer]
Je réunis au Ministère les associations impliquées dans l’élaboration du plan de mobilisation c/ la haine & les discriminations anti-#LGBT pic.twitter.com/Djk5FrEy9i
— Hélène Geoffroy (@HeleneGeoffroy) 21 décembre 2016
[spacer]
Le gouvernement a pour l’occasion adopté l’extension du champ d’intervention de la Dilcra aux LGBTphobies, qui devient la « Dilcrah » : « Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT ». La mesure avait été annoncée par le président François Hollande le 30 juin dernier, deux semaines après la fusillade qui a fait 49 morts et plus de 50 blessés dans un club gay d’Orlando, en Floride.
Ainsi, avec le lancement d’une campagne nationale de communication, la diffusion d’un guide sur les droits des victimes ou la conduite d’une étude sur les discriminations au sein de la fonction publique, à vocation « d’employeur exemplaire », ce nouveau plan prévoit aussi de systématiser la transmission au procureur de la République des paroles de haine anti-LGBT sur Internet et les réseaux sociaux, tout en favorisant le développement d’un contre-discours.
Des correspondants dédiés seront par ailleurs désignés par les préfets dans chaque département. Un bilan des suites pénales données aux actes anti-LGBT sera publié, à l’instar de ce qui se fait déjà en matière d’actes racistes, anti-musulmans et antisémites.
La prévention à l’école et dans l’enseignement supérieur, est abordée, de même que la sensibilisation en milieu rural, outremer, dans les quartiers et dans l’entreprise.
[spacer]
[spacer]
Les LGBT détenues pourraient en outre bénéficier de « l’encellulement individuel des personnes en danger en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, sur leur demande ».
Un budget annuel de 1,5 million d’euros doit être alloué pour notamment « soutenir les associations qui interviennent en matière d’information, de prévention, de formation et d’aide aux victimes ».
On attend de constater.
Terrence Katchadourian
stophomophobie.org