Ce sont les résultats d’une enquête Ipsos-Sopra Steria réalisée du 7 au 11 juin pour France Télévisions et l’émission « Questions directes », sur la PMA-GPA, diffusée sur France 2 ce mercredi 13. Trois quarts des Français (75%) se prononcent pour l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes. 72% pour les femmes célibataires, 66% pour les homosexuelles en couple.
Un sondé sur deux se déclare partisan également de l’autorisation de la gestation pour autrui (GPA). Les femmes notamment, à 52%, et les moins de 35 ans à 58%. Plus de quatre Français sur dix (44%) sont en outre pour une rémunération des mères porteuses si la GPA est autorisée. Et les moins de 35 ans y sont là encore majoritairement favorables (57%).
Une mission d’information, avec 35 députés de tout bord (LREM, LR, MoDem, UDI-Agir, PS, LFI, PCF) devrait bientôt plancher, durant six mois, à l’Assemblée sur la révision des lois de bioéthique, selon une décision actée mardi, rapporte l’AFP.
« Il me semble essentiel que l’implication de l’Assemblée nationale soit pleine et entière sur ces sujets d’importance », a déclaré François de Rugy lors de la conférence des présidents.
Deux commissions, celles des Affaires sociales et des Lois, ont déjà commencé mi-mai à travailler sur cette révision, en entamant un cycle d’auditions sur des sujets allant de la recherche génétique à la procréation. Au Sénat, à majorité LR, la commission des Affaires sociales mène aussi des auditions depuis mars.
L’association « Osez le féminisme » vient aussi de lancer une pétition, ce mardi 12 juin, pour rappeler au président de la République ses promesses.
Actuellement, ces techniques sont réservées aux couples hétérosexuels, « ce qui crée une inégalité d’accès », maintenant « un schéma figé de ce que devrait être une famille (un papa et une maman) », regrette l’association, qui exige le dépôt au Parlement d’un projet de loi permettant enfin l’accès de la PMA aux femmes seules et en couples lesbiens, « c’est-à-dire à TOUTES les femmes. En outre, l’inscription de ce droit n’aura pas de réalité s’il n’est pas accompagné de mesures d’application concrète : La prise en charge par la sécurité sociale des dépenses inhérentes à ces actes médicaux devra évoluer en conséquence, au même niveau que les droits déjà ouverts aux couples hétérosexuels. Le droit de la famille devra également évoluer pour permettre les mêmes modalités de reconnaissance de l’enfant pour les couples de femmes que pour les couples hétérosexuels. »
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu, ce 5 juin, son rapport sur les états généraux de la bioéthique. Il rendra son avis en septembre.