Selon l’association Helem, basée à Beyrouth (la seule dans le monde arabe à travailler à la protection des LGBT) des personnes sont détenues depuis le 9 août, après avoir été arrêtées dans un centre de bien-être et d’hygiène.
« La perquisition est survenue après l’arrestation d’un individu qui a révélé que le Agha Hammam était un lieu de rencontres à caractère sexuel pour hommes », précise le communiqué. Sans autre preuve que des allégations. Parmi les personnes interpellées figurent également le propriétaire du bain et ses employés.
Le procureur général a déclaré ne pas avoir l’intention de les poursuivre mais a rappelé que selon le code pénal, les relations « contre nature » et « actes indécents en public » sont passibles d’une peine de prison allant jusqu’à un an.
De son côté, la police a précisé que « les enquêteurs ont pu obtenir sans usage de la force la confirmation de la part de certains suspects de leur orientation sexuelle« . Les organisations assurent qu’aucun acte sexuel n’avait lieu lorsque la police est arrivée, et que « l’enquête au poste de police a tourné autour de la supposée homosexualité des détenus », dénonçant « cet incident comme une pratique homophobe ».
Les ONG ont demandé au procureur et à la police de respecter la dignité des personnes arrêtées, les mettant en garde contre l’usage « du test anal », souvent utilisé par la police au Liban pour déterminer l’homosexualité d’un homme et régulièrement qualifié « de test de la honte ».
Le Liban est considéré comme le pays plus libéral du monde arabe concernant les droits des homosexuels, mais les lois demeurent conservatrices, et la police mène régulièrement des descentes dans les boîtes de nuit et autres lieux fréquentés par les homosexuels.
STOP HOMOPHOBIE
avec AFP et rtl.fr