La Pride LGBT, « interdite dans un certain nombre de pays » est devenue le « symbole de la lutte contre l’homophobie », et « cela justifie que l’on continue à la subventionner », a déclaré ce mercredi Valérie Pécresse en conférence de presse. En revanche, son parti ne partageant pas « les points de vue politiques » qui peuvent s’exprimer dans cet événement, la présidente du Conseil régional d’IDF a supprimé le char de la région qui défilait chaque année.
La région IDF soutiendra financièrement 25000€ la marche des fiertés symbole de la lutte contre l’homophobie mais elle n’y aura pas de char
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 15 juin 2016
Yann Wehrling, président du groupe Modem, qui fait partie de la majorité du conseil, a cependant précisé auprès de l’AFP : « La Région avait deux chars : un en son nom propre, l’autre était celui du Crips (centre régional d’information et de prévention du Sida), un organisme associé du conseil régional. Désormais au lieu d’avoir deux chars, il n’y en aura qu’un, celui du Crips ». « Symboliquement, il n’était pas question de ne pas être présent », a t-il ajouté.
Donc @vpecresse TT le Conseil régional solidaire du peuple américain et supprime le char Gay Pride IDF #LoveIsLove pic.twitter.com/ZvPAMUB4AC
— L’Arcanderie (@larcandiere) 15 juin 2016
Le groupe EELV déplore un « signal très négatif » quelques jours après l’attentat homophobe d’Orlando aux États-Unis : « La marque de l’institution régionale, la fierté d’y apposer le logo de la Région sur un char de la Marche des Fiertés est un symbole fort auquel Valérie Pécresse renonce. Au lendemain de l’attaque terroriste homophobe et meurtrière à Orlando, c’est un signal très négatif lourd de symboles ».
Outré, le groupe PS a également révélé que cette décision réduisait de 17% la subvention à la Marche des Fiertés. Selon Carlos Silva, conseiller PS, la suppression du char « tient au fait que dans les rangs de la majorité du Conseil régional, on trouve des membres de la Manif pour tous ».
avec lelab.europe1