La banalisation de la violence contre les homosexuels au Maroc est devenue extrêmement inquiétante et les procès intentés ensuite aux victimes, accusées d’« actes licencieux ou contre nature », sont d’autant plus intolérables.
« Pénaliser les relations homosexuelles entre adultes consentants est méconnaître une réalité sociale, méconnaître la dignité humaine », souligne le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (M.A.L.I) qui, face au silence assourdissant des responsables politiques, a mis en ligne depuis 2013 une pétition pour appeler l’Etat marocain à faire face à ses responsabilités. Si l’objectif paraît irréaliste, cela serait surtout une première dans un pays musulman. Et, l’on peut s’attendre à une réaction de nombreux médias du monde entier qui ne manqueront pas de relancer le débat et se faire l’écho de ces vies brisés au Maroc : Pour la signer.
« Au Maroc, la victime paie le prix de son agression ! »
Une campagne mondiale a également été lancée, conjointement entre les collectifs Aswat et Akaliyat en partenariat avec l’organisation internationale All Out, pour demander la libération des deux jeunes, agressés à Beni Mellal le 9 mars dernier, ainsi que la poursuite pénale de leurs assaillants. Il ne reste plus que deux jours avant le procès de la deuxième victime.
Les associations réclament aussi la libération de toutes les personnes emprisonnées uniquement en raison de leur orientation sexuelle, ainsi que l’abrogation de l’article 489 du Code pénal, selon lequel l’homosexualité est passible de six mois à trois ans d’emprisonnement et d’une amende, afin de garantir et protéger les libertés individuelles et la vie privée des citoyennes et des citoyens, contraints de vivre leur orientation sexuelle dans la clandestinité, au risque de leur vie.
L’homophobie est un crime !
Engagés dans la lutte contre la discrimination, plus particulièrement fondée sur la sexualité et le genre, nous soutenons toutes les sociétés civiles cosignataires des pétitions et organismes impliqués dans la défense des droits des LGBT, et nous vous invitons à rejoindre le mouvement contre cette « apologie de l’homophobie ». Le monde n’est-il pas en perpétuel changement ? Nous pouvons y contribuer pour davantage de respect et de tolérance. Agissons et maintenons la mobilisation.
Stop Homophobie