Le gouvernement présentera avant la fin de l’année un projet de loi sur les questions de bioéthique, y compris la PMA, qui sera débattu à l’Assemblée nationale début 2019, a indiqué, ce mercredi 18 juillet, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, à l’issue du conseil des ministres.
Le gouvernement a souhaité « ne pas isoler » le sujet de la procréation médicalement assistée, des autres sujets abordés aux états généraux sur la bioéthique.
« Je comprends l’empressement mais nous souhaitons pouvoir le faire de la manière la plus sérieuse (…) Il n’y a donc pas le début d’un commencement d’un mollissement du gouvernement sur cette question », a-t-il assuré.
La semaine dernière, Guillaume Chiche, député En marche, a pris les devants en présentant un projet de loi, pour autoriser la PMA à toutes les femmes, avec prise en charge par l’assurance maladie et la double filiation maternelle pour les couples de femmes.
« Il existe aujourd’hui une discrimination insupportable dans l’accès à une pratique médicale. Je veux la supprimer le plus rapidement possible : j’explore tous les moyens pour garantir l’égalité entre les femmes », a expliqué le député, dont la proposition a également été défendue ce mercredi sur Europe1, par le président de l’Assemblée François de Rugy (LREM), comme « une façon de passer à l’action », au lendemain d’un échange qui a divisé les « marcheurs ».
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a lui aussi affirmé sur Franceinfo son opposition à « une procédure accélérée » concernant l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, qui nécessite du temps et du sérieux, dit-il, précisant, dans la foulé, son hostilité à la « GPA » (gestation pour autrui), « parce que c’est une marchandisation ».