En novembre 2016, le ministère des Affaires sociales et de la Santé à lancé une campagne de sensibilisation contre le sida à destination de la communauté homosexuelle, accompagnée de messages invitant à avoir des rapports sexuels protégés.
« Aimer, s’éclater, s’oublier… », « Pour la vie, pour un week-end, pour une fois… », « Les situations varient. Les modes de protection aussi ! »
Arguant toutefois que les affiches étaient « contraires aux bonnes mœurs et à la moralité » et qu’elles portaient « atteinte à la dignité, au risque de heurter la sensibilité de l’enfance et de la jeunesse », certains maires Les Républicains, dont celui d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Bruno Beschizza, ont choisi de retirer ou masquer la campagne.
Quelques uns refusent de voir 2 hommes ensemble, veulent censurer cette campagne ? Partagez la ! Vos RT sont la + belle réponse. #loveislove pic.twitter.com/nPfCfFxsBR
— Marisol Touraine (@MarisolTouraine) 18 novembre 2016
Il manque vos excuses aux homosexuel.le.s dans votre communiqué.https://t.co/lYT0aTU4Ud
— Dieu avec nous ت🎗 (@egabriot) 10 novembre 2017
Le tribunal administratif de Montreuil, saisi par le préfet de Seine-Saint-Denis ainsi que la Ligue des droits de l’homme, a annulé, ce vendredi 10 novembre, l’arrêté municipal controversé. La justice a ainsi estimé « qu’il n’était pas démontré que la campagne d’affichage, qui obéissait à un objectif de protection de la santé publique, était de nature à provoquer dans la commune des troubles à l’ordre public », et que « le caractère immoral de ces affiches et le danger qu’elles étaient susceptibles de présenter pour les mineurs, à les supposer établis, ne pouvaient justifier légalement l’interdiction totale de tout affichage sur le territoire de la commune ».
Bruno Beschizza a indiqué en avoir « pris acte », mais dénonce une « procédure parfaitement inutile puisque l’arrêté avait été abrogé », soulignant que sa décision d’interdire la campagne avait été motivée par « la dégradation d’un panneau avec une inscription “Efface on brûle” » et après « plusieurs remontées d’information quant à des risques de troubles à l’ordre public ».