Avec 60% d’opinions défavorables, Donald Trump deviendra officiellement ce vendredi 20 janvier le 45e président des Etats-Unis. C’est le moins populaire depuis 40 ans. A cette occasion, et « prévenir » son colistier, le très sexiste et homophobe Mike Pence, quelque 200 manifestants LGBT se sont réunis pour une « queer dance party » devant sa maison de Chevy Chase à Washington.
« Nous sommes ici pour envoyer un message clair à « papa Pence » : nous ne tolérerons pas la haine et l’intolérance », a notamment lancé Firas Nasr à la foule, dont l’organisation « Werk for Peace », créée après le fusillade d’Orlando, milite pour la « promotion de la paix via la danse ».
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Dance protest has arrived – now dancing a half a block from Mike Pence’s rental house. Were chanting « Daddy Pence, come dance » pic.twitter.com/kaUEbUXxAC
— Betsy Klein (@betsy_klein) 19 janvier 2017
« This is our dance party! » @werkforpeace @DisruptJ20 @postlocal #wewilldance pic.twitter.com/w813pW6A9x
— Victoria St. Martin (@VStMartin) 19 janvier 2017
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Beaucoup craignent en effet que leurs droits ne soient encore bafoués pendant cette mandature. Car si le président élu n’a plus l’intention d’œuvrer à une remise en cause du « mariage pour tous », estimant que la Cour suprême avait statué sur le sujet, Mike Pence n’a pas manqué de réitérer ses positions tout au long de la campagne.
Converti au protestantisme évangélique, défenseur des valeurs familiales conventionnelles, en outre favorable aux soi-disantes thérapies de conversion pour « soigner » les gays, il a promulgué en tant que gouverneur de l’Indiana, en 2015, une « loi de restauration de la liberté religieuse » pour protéger les entreprises et particuliers qui refusent de servir ou d’embaucher des homosexuels. Les juifs ou les musulmans également. Il a été contraint de l’amender devant la polémique et les menaces de boycott de l’état. Il s’est en outre battu en 2009 pour que la définition d’un crime de haine n’inclut pas non pas l’orientation sexuelle, et suggère par ailleurs que les fonds affectés à la lutte contre le VIH soient redirigés vers des programmes encourageant là encore les LGBT à « changer leur comportement sexuel ».
En novembre dernier, ses voisins avaient déjà accroché des drapeaux arc-en-ciel à leurs fenêtres pour l’inciter à respecter les valeurs de chaque citoyen américain, quelles que soient sa couleur de peau ou ses préférences sexuelles.
D’autres manifestations anti-Trump sont encore prévues. Plus de 28 000 membres de forces de sécurité ont été mobilisés pour prévenir les débordements, avec des kilomètres de barrages et points de contrôle dans le centre de Washington.
Anne V. Besnard
stophomophobie.com