En Slovénie, ce dimanche, les électeurs ont rejeté l’ouverture du mariage et de l’adoption aux homosexuels. Après l’approbation de la loi au parlement slovène un référendum s’est tenu grâce à une pétition qui a recueilli plus de 40 000 signatures avec le soutien actif de l’Eglise catholique et des partis de droite. Mais si dans l’Union européenne, onze pays autorisent le mariage et huit permettent une union civile, Slovénie comprise, neuf autres refusent encore d’accorder un statut particulier aux couples homosexuels.
En Grèce et en Italie, des jugements de la Cour européenne des droits de l’homme enjoignent les pays de reconnaître au moins une union civile. En Italie, Matteo Renzi espérait le vote d’une telle loi avant la fin de l’année mais fait face à une forte opposition des centristes et de l’Eglise, qui s’est notamment exprimée via une obstruction parlementaire déchaînée. En Grèce, le gouvernement devrait présenter le 22 décembre une loi au Parlement. Comptant sur les voix des socialistes et des centristes, Syriza devrait pouvoir la faire adopter sans problème malgré la mobilisation des orthodoxes.
En Slovaquie, un référendum en février voulait renforcer l’interdiction constitutionnelle du mariage entre personnes de même sexe. Le scrutin a été invalidé à la suite d’une trop faible participation. Ce qui n’empêche pas ces unions d’être toujours interdites, tout comme l’adoption.
En Roumanie, un député vert a tenté d’introduire une proposition de loi instituant une union civile pour les homosexuels mais celle-ci a été rejetée en 2013. Le pays «n’est pas prêt» selon un parlementaire centriste, le leader du Parti libéral considérant les gays comme des «malades».
En Pologne, l’altérité sexuelle est inscrite dans la constitution, rendant compliquée toute évolution législative. Trois propositions de loi sur la question avaient été évacuées en 2013. Les ressortissants polonais ne peuvent d’ailleurs pas se marier en France avec un(e) Français(e), à cause de conventions entre les deux pays.
En Hongrie, en Lettonie et en Bulgarie, le mariage entre un homme et une femme est également inscrit dans la constitution et rien n’est fait pour la modifier.
En Lituanie, pays décrit comme le plus homophobe d’Europe, la question est encore très loin de pouvoir être ne serait-ce qu’abordée. Une majorité des parlementaires considèrent l’homosexualité comme une maladie ou une perversion, et les propositions de loi pour interdire la «propagande homosexuelle» se multiplient.