Selon une enquête Ipsos publiée ce 1er juin à l’occasion du « Mois des Fiertés », environ 9 % des adultes dans 30 pays du monde s’identifient comme LGBT+. Proportion qui varie considérablement d’une génération et zone géographique à l’autre.
En France, c’est une personne sur dix, dont 22% de la génération Z (né après 1997) contre 18% en moyenne dans les autres pays, 12% pour les Millennials (1981-1996), 7% pour la génération X (1965-1980), et 4% pour ceux nés en 1964 et avant.
La visibilité des LGBT+ est en hausse
Ipsos constate également que la visibilité des LGBT+ s’est accrue ces deux dernières années, mais reste très variable d’un pays à l’autre. Elle est globalement plus élevée en Espagne, en Amérique latine, en Thaïlande et dans les pays anglophones, et plus faible au Japon, en Corée du Sud, en Turquie et en Europe de l’Est.
En France, 54% des répondants ont déclaré avoir un parent, ami ou collègue qui est lesbienne ou homosexuel. Seulement 22% connaissent une personne bisexuelle (dont 37% chez les moins de 26 ans), et 7% ont dans leur entourage une personne non-binaire (dont 15% pour les moins de 26 ans).
Une majorité soutient le mariage et l’adoption pour tous les couples
De même, le soutien au mariage pour toutes et tous varie de 49% à 80% dans les vingt pays de l’enquête où il est actuellement légal, et est majoritaire dans deux des dix autres pays où il n’est pas autorisé.
Dans l’ensemble donc, à l’exception de la Turquie, une majorité de la population est favorable à une certaine forme de reconnaissance juridique des couples de même sexe. Deux tiers des répondants estiment qu’ils ont autant de chances que les autres parents d’élever leurs enfants avec succès, et autant pensent qu’ils devraient avoir partout les mêmes droits d’adopter des enfants que les couples hétérosexuels.
Pour la protection des personnes transgenres contre les discriminations
Enfin, 67% des interrogés considèrent que les personnes transgenres font l’objet de discriminations et 76% d’entre eux plaident pour leur protection sur le marché de l’emploi, du logement et dans l’accès aux restaurants ou magasins.
Autrement, 60% estiment que les adolescents transgenres devraient être autorisés à accéder à des parcours de transition, s’ils disposent du consentement de leurs parents. 55% sont en faveur de l’autorisation pour les personnes trans d’utiliser des installations non mixtes correspondant à leur genre, 53% souhaitent que les documents officiels incluent des options autres que « homme » ou « femme », et 47% estiment que le système d’assurance maladie devraient couvrir les coûts de la transition de genre.
L’enquête a été menée via la plateforme en ligne Global Advisor entre le 17 février et le 3 mars 2023, dans 30 pays : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Corée du sud, Espagne, Etats-Unis, France, Hongrie, Irlande, Italie, Japon, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Singapour, Thaïlande et Turquie.
Ipsos a ainsi interrogé 22 514 adultes âgés de 18 à 74 ans au Canada, en Afrique du Sud, en Turquie et aux États-Unis, de 20 à 74 ans en Thaïlande, de 21 à 74 ans à Singapour et de 16 à 74 ans dans tous les autres pays.