Ce Mercredi 25 septembre, un groupe de militants russes a voulu tester les garanties apportées par le pouvoir de Monsieur Poutine au Comité International des Jeux Olympiques concernant la sécurité des personnes LGBT (voyageurs etc.) sur le territoire. Ils étaient ainsi une dizaine, dirigé par « l’activiste » Nikolai Alekseev, et se sont rassemblés pacifiquement prônant l’égalité contre l’homophobie. Sans surprise, ils ont tous été interpellés par la Police, et ont d’ailleurs posté cette photo sur les réseaux, espérant faire réagir la communauté internationale. Ils avaient demandé les autorisations nécessaires, mais comme la loi contre la « propagande homosexuelle » interdit de toute façon tout rassemblement, jusqu’aux gestes les plus modestes de soutien pour la dignité humaine des personnes LGBT, le refus était courue d’avance. Ils auront défié le pouvoir mais, sous le feu des projecteurs, ils ont été libérés quelques heures plus tard.
Cette arrestation intervient pourtant alors que le Comité international olympique se félicitait le jour suivant de la préparation de la ville de Sotchi, estimant que loi controversée anti-gay ne violait pas la charte olympique. Jean-Claude Killy, président de la commission de coordination des JO-2014, ne semblait d’ailleurs pas spécialement préoccupé, indiquant que : « La charte olympique prévoit que toute ségrégation soit parfaitement interdite, que ce soit raciale, de religion, de couleur ou autre sur le territoire olympique, et donc ce sera le cas, nous en sommes persuadés« , ajoutant que le CIO n’avait « pas vocation à discuter des lois dans les pays dans lesquels les jeux olympiques » étaient organisés. « A partir du moment où la charte olympique est respectée, nous sommes satisfaits et c’est le cas« , a-t-il conclu.
Pour sa part, Tchad Griffin, président de « Human Rights Campaign » dénonce : « Si cette loi ne viole pas la charte du CIO, c’est donc que cette charte est complètement dénuée de sens. La sécurité de millions de Russes et de voyageurs LGBT est en péril. Le CIO et son nouveau président négligent ses responsabilité envers les athlètes, les sponsors et les fans du monde entier, sans réaliser également à quel point ils nuisent à la bonne réputation des Jeux Olympiques ».
Le vice-Premier ministre Dmitri Kozak a de son côté affirmé qu’il n’y aurait pas de discrimination, mais averti qu’aussi bien hétérosexuels qu’homosexuels seraient « tenus pour responsables » si la loi était violée. « On ne peut pas parler de discrimination dans ce cas« .
T.G. STOPHOMOPHOBIE