Depuis dix ans, Paul Harfleet, artiste britannique, membre des « Guerrilla Gardeners », parcourt le monde pour planter des « pansies », des petites fleurs violettes, qui se traduit également en « argot anglais » par « pédés », sur les lieux où se sont déroulées des agressions LGBTI-phobes. « Dégage, salope… » et autre « tu n’es plus mon fils » révèlent ainsi la réalité du quotidien des personnes lesbiennes, gay, bi ou trans.
La fleur est ensuite photographiée et l’image « titrée » en fonction des actes commis, puis diffusée sur les réseaux sociaux. « Tout en interpellant les citoyens, c’est un acte de résistance, silencieux, mais également un engagement en mémoire aux victimes. Certaines pensées flétrissent, d’autres s’épanouissent… une transition du dégoût à la beauté », explique Paul Harfleet.
« L’occasion de rappeler que l’homosexualité reste pénalisée dans au moins 77 pays, dont l’Arabie saoudite ou l’Iran qui appliquent la peine de mort ».
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De Londres à New-York et à travers la France, l’artiste était à Paris ce 17 mai 2015, aux côtés d’Alexandre Marcel, président du Comité IDAHO France (International Day Against Homophobia), coordinateur de la « Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie », et pour le documentaire « Les pensées de Paul », produit par Bangumi et réalisé par Jean-Baptiste Erreca dans le cadre de la 20ème Nuit Gay sur Canal+, diffusée ce 20 octobre.
L’occasion de rappeler que « l’homosexualité reste pénalisée dans au moins 77 pays », souligne Alexandre Marcel, « dont l’Arabie saoudite ou l’Iran et une bonne dizaine d’autres, qui appliquent la peine de mort ».
« Nous devons donc rester mobilisés et solidaires. C’est essentiel pour lutter contre les discriminations et faire avancer le monde », ajoute Giovanna Rincón, présidente de l’association ACCEPTESS-T, qui défend également les droits des personnes transgenres. « Mais on y arrivera, parce qu’on y croit à la liberté ! »
Terrence Katchadourian
StopHomophobie