29 avril La mémoire des déportés homosexuels rappelée

Les cérémonies d’hommage aux victimes de la déportation se déroulent dimanche 29 avril, une occasion de rappeler la déportation d’homosexuels allemands et français lors de la dernière guerre mondiale.

Dimanche 29 avril, se tiennent les cérémonies d’hommage aux Victimes et Héros de la Déportation.

L’association Les  » Oublié-e-s  » de la Mémoire  indique qu’elle prendra part aux cérémonies nationales à Paris, ainsi qu’en province, notamment au Mémorial du Struthof, à Château-Thierry, Grenoble, Lille, Metz, Mulhouse, Nancy, Saint-Étienne, Savigny-sur-Orge, Strasbourg, Toulouse et Varangeville.
L’association sera également représentée à Belfort et Dijon.

En 2001, Lionel Jospin, alors premier ministre, mentionnait pour la première fois les homosexuels parmi les minorités persécutées durant l’Occupation.

C’était le début de la reconnaissance des déportés pour motif d’homosexualité, honorés l’année suivante au Mémorial national de la Déportation à Paris, à côté de toutes les autres catégories de déportés partis du sol français.
Les commémorations de dimanche interviennent quelques semaines après les déclarations négationnistes du député UMP Christian Vanneste qui a contesté la déportation d’homosexuels français pendant la seconde guerre mondiale.

Ces propos ont suscité la polémique et l’annonce – non avérée à ce jour – de son exclusion des rangs du parti présidentiel

Les « Oublié-e-s » de la Mémoire

Nous apportons quelques précisions sur cet article issu de notre communiqué de presse :

Pour la première fois cette année, nous aurons l?occasion de contribuer au financement de la gerbe unitaire à Lille, Strasbourg et Château-Thierry.
À Grenoble, où les aménagements protocolaires le permettent, nous déposerons une gerbe associative.

nous avons toujours prôné l égalité de traitement en appelant les associations LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans) à se reconnaître dans la gerbe unitaire déposée par les fédérations de déportés. Le dépôt ce jour-là de gerbes mentionnant la seule déportation des homosexuels, n avait de sens qu à l époque où la déportation homosexuelle se heurtait encore au refus des autorités et associations organisant les cérémonies. Ce n est plus le cas aujourd hui, malgré quelques difficultés persistant çà et là.

Ainsi, 2012 conclut une décennie qui, grâce à notre engagement sur le terrain, a vu les homosexuels déportés sortir de l?oubli et du déni de mémoire.

Nous rappelons enfin que la reconnaissance de cette déportation passe aussi par la solidarité de mémoire envers toutes les catégories de déportés, ainsi que par le combat contre toutes les discriminations.

Il est d autant plus actuel en ces temps de crise où le peuple français est tenté de céder aux sirènes de l intolérance, celles-là même qui, en un autre temps, avaient permis l accession au pouvoir d une idéologie et d un régime qui conduisirent à la déportation de millions de personnes.