44 personnes, 38 hommes et six femmes, ont été arrêtées après une descente de police, ce 31 mai, dans un refuge LGBT de l’association Happy Family Youth Uganda, à Nansana en Ouganda, où l’homosexualité est illégale. Le groupe célébrait un « mariage gay », selon les autorités, alertées par le voisinage. Certains hommes portaient des robes, du maquillage et des perruques. Ils ont été violentés, les arrestations filmées. Au moins 17 d’entre-eux ont également été soumis à des examens anaux.
Ils sont accusés de « non-respect des procédures sanitaires Covid », « un acte de négligence susceptible de propager l’infection », a expliqué dans la presse le président de l’association perquisitionnée, Isma Iga, qui dénonce une hausse inquiétante d’arrestations massives de personnes LGBT, sous de faux prétextes, à chaque fois qu’il y a un rassemblement de quelque nature que ce soit.
Des « accusations inventées pour ne pas que l’on sache ce qu’il se passe vraiment en Ouganda et risquer la suspension des fonds perçus par le gouvernement d’organisations internationales qui soutiennent les droits LGBT+ », ajoute le militant. Et le nouveau projet de loi sur les infractions sexuelles récemment adopté ne risque pas non plus d’améliorer la situation.
Présentés, ce 1er juin, devant tribunal d’instance de Nansana, les accusés ont tous plaidé non coupables, en attendant une éventuelle libération sous caution. Sur l’image que nous avons partagée, les visages ont été floutés.