>> Selon un sondage paru ce samedi 27 septembre et réalisé par Odoxa pour i < TELE : 3 Français sur 4 ne souhaitent pas que la loi « mariage pour tous » soit supprimée en cas d’alternance en 2017.
Surtout, le sondage montre que ce sujet, bien présent dans la campagne pour la présidence du parti, intéresse finalement peu : pour huit sondés sur dix, « les questions économiques et sociales » doivent être « le sujet abordé en priorité pendant la campagne pour la présidence de l’UMP », contre 11 % qui privilégient « les questions d’insécurité et de lutte contre la délinquance » et 4 % « les questions sociétales (les valeurs l’identité nationale, le mariage pour tous…) ».
Les pourcentages sont quasiment les mêmes pour les sympathisants UMP.
L’éventuelle abrogation de la loi Taubira divise, à droite. Alors que Nicolas Sarkozy est resté flou, lors de son interview au 20 heures de France 2, dimanche 21 septembre, les candidats Alain Juppé et François Fillon ont évoqué la possibilité d’une abrogation, le second envisageant tout de même, dès le lendemain du vote de la loi, de revenir sur la question de l’adoption et de la filiation : « Si nous revenons au pouvoir, nous réécrirons le texte sur la question de l’adoption, la PMA et, naturellement, nous rendrons totalement impossible la GPA », avait-il déclaré à l’époque, sur Europe 1.
Les partisans de l’abrogation
En face, Laurent Wauquiez, soutien de Nicolas Sarkozy, a clairement pris position en faveur d’une abrogation. Surtout, le candidat Hervé Mariton a fait de cette suppression un de ses thèmes de campagne.
Une position encore renforcée, selon lui, par la décision de la Cour de cassation d’entériner la possibilité, pour l’épouse d’une femme ayant conçu un enfant par procréation médicalement assistée à l’étranger, d’adopter l’enfant.
Une remise en cause délicate
Quel que soit le débat actuel, il faut néanmoins noter que, politiquement et juridiquement, la remise en cause de la loi Taubira serait particulièrement délicate. De nombreux recours pourraient notamment être déposés pour rupture d’égalité entre couples homosexuels.
Très investi dans la lutte contre ce texte de loi, Philippe Gosselin, député UMP de la Manche, l’avait lui-même reconnu dès mai 2013, appelant à ne pas « leurrer les gens ». De même, Christine Boutin avait déploré « une posture politique et un message trompeur ».
Flore Thomasset
pour la-croix.com