« Selon la préfecture de police, la Marche des fiertés de Paris ne pourra pas avoir lieu cette année lors du traditionnel dernier samedi du mois de juin (le 25) mais est reportée au samedi 2 juillet 2016 en raison de la probable prolongation de l’état d’urgence et de l’Euro 2016 », annonce dans un communiqué l’Inter-LGBT qui dénonce une « situation révoltante ».
« La Marche des Fiertés de Paris, évènement de revendications et de visibilités pour les personnes LGBT, commémore les émeutes de Stonewall qui ont eu lieu en 1969 à New York. Elle a ainsi lieu depuis plusieurs dizaines d’années le dernier samedi du mois de juin, date dont la Préfecture et la Mairie de Paris avaient connaissance. » D’autres marches sont habituellement organisées en province et dans d’autres grandes villes à l’étranger en juin et juillet.
« Le football plus important que les droits humains ? »
Si l’Inter-associative entend « la nécessité d’assurer la sécurité des marcheuses et marcheurs », elle déplore toutefois que la mairie de Paris n’ait tenté aucune action pour faire en sorte que la Marche et l’Euro puissent cohabiter. Ni d’ailleurs informé l’organisation de son projet de « village foot » rendant de fait impossible l’organisation du Podium de fin de Marche sur la place par la Préfecture de Police. La Marche des fiertés LGBT de Paris est la plus grande manifestation politique récurrente en France.
L’Inter-LGBT interpelle les politiques face à cette « hiérarchisation des priorités » et demande à être reçue par la maire de Paris Anne Hidalgo.