Dans un groupe Facebook privé, réservé aux forces de l’ordre et qui compte plus de 8000 membres, des policiers et gendarmes s’échangeraient de nombreux messages à caractère sexiste et homophobe, pouvant aller jusqu’à l’« appel au meurtre », selon un article publié hier dans le journal StreetPress, qui a infiltré ce groupe.
Alors que six policiers sont toujours en poste depuis plus de cinq mois après avoir été épinglés pour des propos notamment racistes, sexistes et homophobes, des articles publiés dans le journal Streetpress et Huffington Post révèlent l’existence d’un groupe Facebook sur lequel 8000 membres environ échangeraient des messages racistes, sexistes et homophobes.
Ce groupe privé, baptisé « TN Rabiot Police Officiel », regroupe plusieurs policiers et gendarmes ainsi que d’autres membres de familles de fonctionnaires. Ces derniers s’y échangeraient depuis plusieurs années des propos, blagues, insultes, voire appels au meurtre à caractère raciste, sexiste, et homophobe, notamment en réaction aux actualités sur la sécurité publique et les faits divers du moment.
Ce vendredi 5 juin 2020, les associations Mousse, STOP homophobie et FLAG! ont décidé de porter plainte auprès du Procureur de la République de Paris.
« Une enquête doit être ouverte afin d’établir la réalité des infractions de presse à caractère sexiste et homophobe susceptibles d’avoir été commises par des policiers et des gendarmes sur ce groupe Facebook », a déclaré Étienne Deshoulières, avocat des associations.
Des sanctions doivent-être prises, si l’enquête établit la réalité des faits dénoncés par les journaux Streetpress et Huffington Post.