En janvier 2019, Mousse et STOP Homophobie, épaulées du réseau « avocats gay-friendly », lançaient une offensive contre la haine en ligne avec un peu plus de 200 plaintes contre X pour « injure, diffamation et provocation publique à la haine et à la violence » à raison de l’orientation sexuelle.
Les résultats tombent, un premier internaute, François Sandretti, a été condamné par le Tribunal correctionnel de Nanterre ce mardi 2 mars 2021 à 5 mois de prison avec sursis et 3.600€ d’indemnités. Il avait publié, sous couvert d’anonymat avec son compte « Mike Pompeo », le 19 juin 2018, un commentaire injurieux sous un article du journal Le Monde intitulé « Les bisexuels et les pansexuels voudraient sortir de l’ombre » accessible sur le site lemonde.fr :
« Mais on s’en fout de ces demeurés, qu’ils aillent pan-copuler loin des caméras et nous épargnent leurs idiosyncrasies sexuelles. »
Constat néanmoins mitigé pour les associations LGBTQ+, dont l’objectif était d’alerter sur l’impunité qui règne encore en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux.
Selon Me Etienne Deshoulières « ces propos de haine véhiculent les concepts par lesquels les jeunes LGBT vont se percevoir et se comprendre, dans la honte et dans la haine d’eux-mêmes. Les suicides sont jusqu’à sept fois plus courants chez les jeunes LGBT. Lutter contre la haine sur internet, c’est permettre à ces jeunes de grandir sans avoir une image négative d’eux-mêmes »
Rappelons que ces agressions sur internet représentent désormais la majeure partie des signalements reçus par les associations LGBTQ+. Mais cette banalisation est inadmissible. L’action des associations est dès lors primordiale. C’est la raison pour laquelle STOP homophobie et Mousse s’étaient constituées partie civile, pour que les personnes LGBTQ+ puissent être soutenues et se sentir en sécurité, même sur internet. Mais les résultats ne sont toujours encourageants.