Le corps du jeune homme de 25 ans a été retrouvé calciné, ce samedi 1er mai, dans la ville de São João do Triunfo, au Paraná. Il a été abattu de deux balles puis incendié dans son véhicule, retrouvé carbonisé.
Lindolfo Kosmask était enseignant et préparait une maîtrise à l’Université fédérale. Très impliqué au sein du Mouvement des travailleurs ruraux sans-terre du Brésil (MST), il avait aussi candidaté en 2020 au poste de conseiller municipal.
D’après l’organisation, ses proches et la police, il s’agirait d’un crime homophobe. Le militant était « bien connu dans la région et il avait reçu des menaces ». Mais aucune piste pour le moment, « l’auteur du meurtre n’a pas été identifié. L’enquête se poursuit ! ».
Le Parti des travailleurs (centre gauche), dont la victime était membre, a réagi, s’attristant dans un communiqué de « tant de vies, de destins, comme celui du courageux Lindolfo, brisés par cette LGBTphobie ».
« Dans une société démocratique, il n’y a pas de place pour la barbarie, la haine et l’intolérance. Nous espérons que la justice fera le nécessaire pour retrouver les responsables de ce crime odieux ».
Solidarité avec la famille, ses amis et ses « camarades de luttes ».
Rappelons que ce 28 avril, c’est un jeune homosexuel letton, Normunds Kindzulis, qui est également décédé, assassiné, brûlé par ses vêtements arrosés d’essence et enflammés. Son meurtre a d’ailleurs suscité un débat national sur l’homophobie en Lettonie, pays membre de l’Union européenne mais qui a amendé sa Constitution en 2006 pour interdire spécialement les mariages de personnes du même sexe.