En mai dernier, Anne-Laure, une professeure du lycée Germaine-Tillion, à Sain-Bel dans le Rhône s’était vue refuser l’accès à sa salle de cours pour cause de port d’un masque « arc-en-ciel ». Le recteur de l’académie de Lyon a répondu à un courrier envoyé par STOP homophobie et d’autres associations LGBT+, confirmant la possibilité d’exercer avec ce masque, en désavouant la cheffe d’établissement.
Accompagnée de plusieurs syndicats d’enseignants, Anne-Laure a alerté le recteur. Les associations STOP homophobie, Mousse et ADHEOS lui ont également envoyé un courrier. Celui-ci affirme, en réponse, que les enseignants ont « la possibilité d’enseigner avec le masque de son choix ».
Pas d’atteinte à la neutralité du service public
Le rectorat soutient donc l’enseignante et désavoue la proviseure, coupable de discrimination. Elle s’expose par ailleurs à des sanctions disciplinaires en vertu de l’article 6 de la loi « Le Pors ». L’invisibilisation des soutiens à la lutte contre l’homophobie et la transphobie et la doctrine du « pas de vagues » au sein de l’Education nationale ne font qu’ostraciser les élèves et personnels LGBT+.
STOP homophobie salue cette prise de position claire en faveur de la lutte contre l’homophobie et la transphobie à l’école. Il est essentiel que non seulement les adolescents LGBT+, particulièrement vulnérables dans cette période de construction, mais aussi que les fonctionnaires LGBT+, se sentent acceptés et protégés au sein des établissements scolaires.