Après des semaines de controverse et d’intenses pressions internationales, la Marche des Fiertés paneuropéenne, quoi qu’écourtée, s’est finalement déroulée, sans incident notable, ce samedi 17 septembre, rassemblant plusieurs milliers de personnes dans les rues de Belgrade, en Serbie.
Les autorités l’avaient interdite, invoquant des raisons de sécurité alors que des groupes d’extrême droite menaçaient d’organiser leurs propres manifestations. Mais la Première ministre Ana Brnabic, qui s’était engagée dès 2019 à soutenir l’événement, est intervenue en matinée, annonçant le déploiement également d’importantes forces de police pour protéger le cortège.
Un rebondissement salué par Kristine Garina, la présidente de l’Association des organisateurs de la fierté européenne, qui rappelle que l’Europride est une célébration de l’amour, de l’égalité, des droits humains… Elle « incarne les valeurs européennes et ne constitue une menace pour personne et certainement pas pour la Serbie ».
Des dizaines de diplomates, membres du Parlement européen et dirigeants internationaux ont d’ailleurs rejoint le défilé, émaillé de heurts toutefois, opposant des contre-manifestants à des policiers. Selon le ministère de l’Intérieur, 31 personnes ont été interpellées.
C’était la première fois que l’événement se tenait en dehors de l’Espace économique européen, que la Serbie espère intégrer depuis une décennie, malgré son bilan en matière de droits. Le mariage entre personnes du même sexe n’y est notamment toujours pas légal et l’homophobie, profondément enracinée.
We are gathering for the historic #EuroPride2022 March. We March in 40 minutes. Thanks to all the incredible and brave @belgradepride activists who have got us to this point. pic.twitter.com/AfNexZVUAy
— EPOA • EuroPride (@EuroPride) September 17, 2022