Dix-sept personnes, âgées de 20 à 26 ans, ont été jugées, ces 3, 4, 6 et 7 octobre 2022, pour le cyberharcèlement d’Eddy de Pretto, suite à sa performance dans l’Église Saint-Eustache à Paris en juin 2021. Le parquet a requis des peines de trois à six mois de prison avec sursis, pour un délibéré au 12 décembre.
Six d’entre-eux étaient également poursuivis pour des messages à caractère homophobe. Ils écopent des réquisitions les plus lourdes, avec quatre autres mis en cause, absents lors des audiences.
Quatre des prévenus, « ayant amorcé un début de réflexion sur les actes commis », encourent trois mois avec sursis, et quatre mois pour trois « présents à l’audience, sans aggravation des faits ».
« Tu vas retourner à l’église mais dans une petite boite »
« Quand on ouvrira des camps pour les lgbt, crois moi que vous ferez moins les malins »
« La hache pour toi »
« Gros sac à merde à souiller notre religion, gare à toi qu’on te chope pas sale pédale »
« Tu veux chanter sodomite dans une église ? »
« Espèce de gigantesque fiotte »
« crève en enfer sale chien »
…
Ils se sont tous érigés en défenseurs de la foi catholique, outrés qu’on puisse parler de sexualité dans une église, sans même connaître Eddy de Pretto. Leurs avocats espèrent une relaxe, et sans inscription surtout d’une éventuelle condamnation sur les casiers judiciaires, certains de ces harceleurs cherchant à faire carrière dans l’armée, police ou dans la sécurité.