En prévision du prochain G7 à Hiroshima, le principal parti d’opposition japonais, le PDC (Parti démocrate constitutionnel) de centre gauche, a présenté ce lundi 6 mars une proposition de loi au Parlement pour légaliser le mariage égalitaire. Un texte qui n’aurait toutefois aucune chance de passer, le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), principal parti au pouvoir, y disposant d’une large majorité.
Plusieurs initiatives similaires ont en effet été recalées, notamment en 2019.
Le Japon assure néanmoins aspirer à une société inclusive. Une large majorité de la population (64%) adhère d’ailleurs à cette reconnaissance des couples de même sexe, selon un récent sondage de l’agence Kyodo. Et plus d’une dizaine de couples homosexuels ont déjà intenté des procès devant des tribunaux de district à travers tout le pays, arguant que cette interdiction de se marier violait la constitution. Mais le premier ministre Fumio Kishida a encore estimé le contraire la semaine dernière, exhortant les législateurs à une extrême précaution.
La Constitution de 1947 stipule que « le mariage doit être fondé uniquement sur le consentement mutuel des deux sexes » et « avec les mêmes droits pour le mari et la femme ».
Le Japon demeure donc le seul des sept pays les plus industrialisés à ne pas reconnaître les unions homosexuelles. En outre, aucune mesure ne sanctionne les discriminations anti-LGBT+. D’où l’intérêt de maintenir la pression pour obtenir des changements avant le sommet, prévu en mai.