Les parlementaires ougandais ont adopté le 21 mars dernier une loi renforçant la criminalisation de l’homosexualité dans le pays. Elle était déjà interdite depuis l’époque coloniale. Mais le nouveau texte prévoit désormais des peines de prison ou de mort, en cas d’homosexualité aggravée.
Le président Yoweri Museveni devait la ratifier ce 20 avril mais face aux condamnations, il a finalement renvoyé le projet devant l’Assemblée nationale avec des « propositions pour son amélioration ».
Le président adhère aux sanctions et a d’ailleurs félicité ses législateurs pour leur position, largement soutenue. Mais il souhaite également explorer « la question de la réhabilitation » de ces personnes qui se seraient livrées à l’homosexualité par le passé et pourraient retrouver « une vie normale ». En d’autres mots, commuer les peines de prison en séances de « thérapies » de conversion.
Les États-Unis et l’ONU avait déjà dénoncé une violation flagrante des droits humains et mis en garde Museveni. Le Parlement européen a aussi demandé l’abrogation de la loi, exhortant le président à y opposer son veto. Si elle était promulguée, défenseurs et militants LGBT+ seraient de même passibles de peines pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement, afin d’endiguer « promotion, recrutement et financement des activités LGBTQ ».
Entourloupe?
Le Président ne la signe pas. Mais demande au Parlement de la reconsidérer pour la renforcer et remplacer la prison par une « réhabilitation », alias thérapie de conversion…
Ne lâchons rien! https://t.co/lM0F6cE3Hm— Pierre Karleskind (@Pierre_Ka) April 21, 2023