Amazon, multinationale qui détient les droits de diffusion de la saison 2022-2023 de la Ligue 1 pour sa plateforme Prime vidéo, a retransmis en direct et partagé en replay des matchs avec des chants homophobes, notamment « il faut tuer ces pédés de… », entonnés par des supporters. STOP homophobie, Mousse et Familles LGBT+ déposent plainte, après les alertes restées vaines du Collectif Rouge Direct.
Ces « pratiques » ne sont pas anodines, ni d’ailleurs du « folklore », mais des injures et des incitations publiques à la haine et à la violence en raison de l’orientation sexuelle, réprimées par le code pénal respectivement de six mois d’emprisonnement et 22.500 euros d’amende, et d’un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Et si le diffuseur, Amazon donc, ne peut être tenu pour responsable des propos prononcés en direct, il a un devoir de contrôle sur les rediffusions de ces messages haineux.
Notons qu’aucun joueur de ligue 1 en exercice n’assume ouvertement son homosexualité, et que tous ceux qui l’ont fait ont dû renoncer à leur carrière, confrontés à l’hostilité. Et ce type de chants, propagés sans contrôle, participe à la toxicité du milieu.
Et la nouvelle polémique alimentée par ces joueurs de première et deuxième divisions qui ont boycotté des matchs pour ne pas s’associer à une campagne de sensibilisation contre l’homophobie, en marge de la Journée dédiée, valide de fait ces comportements.