L’Union cycliste internationale (UCI) a annoncé, vendredi 14 juillet, sa décision d’interdire, dans toutes les catégories, la participation aux compétitions des athlètes transgenres féminines ayant effectué leur transition après leur puberté. Elles y étaient autorisées jusque-là, si leur taux de testostérone – hormone mâle sécrétée en plus grande quantité chez les hommes que chez les femmes – était réduit à 2,5 nanomoles par litre au cours des deux années précédentes.
Selon le président de l’UCI, le Français David Lappartient, il serait du « devoir » de l’instance « de garantir, avant tout, l’égalité des chances entre tous les concurrents ». D’où cette mesure de précaution et les nouvelles règles qui entreront en vigueur dès le 17 juillet mais pourront évoluer à l’avenir.
Cette décision, prise lors d’un comité directeur réuni en session extraordinaire le 5 juillet dernier, s’applique aux différentes compétitions organisées sous l’égide de l’UCI, dont les catégories hommes sont renommées « Hommes/Open ». Tout athlète ne remplissant pas les conditions de participation aux épreuves féminines y sera admis sans aucune restriction.
Pour appuyer sa décision, l’UCI observe que « les connaissances scientifiques ne permettent pas de confirmer qu’au moins deux ans d’hormonothérapie de confirmation du genre avec une concentration de testostérone plasmatique cible de 2,5 nmol/L soit suffisants pour éliminer complètement les avantages donnés par la testostérone pendant la puberté chez les hommes ». En outre, « il existe une grande variabilité interindividuelle dans la réponse à l’hormonothérapie de confirmation du genre » et « on ne peut pas non plus exclure que des facteurs biomécaniques tels que la forme et la disposition des os de leurs membres antérieurs constituent un avantage persistant pour les athlètes transgenres féminines ».
Notons que fin 2021, le Comité international olympique (CIO) a renoncé à établir des directives uniformes quant aux critères de participation des athlètes intersexes et transgenres, laissant ainsi la main aux fédérations internationales. World Athletics, qui supervise l’athlétisme, a depuis choisi de les exclure des compétitions féminines.